Stéphane Richard donnait hier une conférence de presse pour présenter ses vœux. L'occasion pour lui de donner quelques précisions quant au rapprochement envisagé avec Bouygues Telecom.
En plus d'indiquer que, selon lui, la baisse des prix des forfaits mobiles est un « acquis irréversible » (voir à ce sujet Stéphane Richard (Orange) assure que la baisse des prix mobiles est un "acquis irréversible"), il a également posé les conditions d'un accord avec Bouygues, en rappelant qu'il n'engagerait pas son groupe « dans une aventure trop risquée ».
Le responsable souhaite que l'entente trouvée soit « créatrice de valeur pour Orange », « socialement irréprochable » et que son groupe soit « capable d'en maîtriser les risques d'exécution ».
Derrière ses louables intentions, Stéphane Richard semble surtout mettre un peu de pression sur Martin Bouygues. Le PDG d'Orange précise d'ailleurs : « Autant en 2014, c'est effectivement votre serviteur et Orange (...) qui sont allés trouver M. Bouygues pour lui proposer un rapprochement (...) autant cette fois-ci ce n'est pas moi qui ai pris cette initiative, c'est Martin Bouygues lui-même », rapporte Reuters.
Et tout en se disant « raisonnablement optimiste », le PDG d'Orange tempère en ajoutant que selon lui, ce dossier qu'il qualifie de « complexe » avait « une chance sur deux d'aboutir ».
Toutes ces déclarations ne sont évidemment pas anodines en pleine négociation. Même si aucune des deux parties n'a donné d'indications sur le sujet, l'un des enjeux principaux des pourparlers porterait sur la prise de participation de Bouygues au capital d'Orange, estimé par le JDD à hauteur de 15% (voir à ce sujet Orange et Bouygues confirment leur rapprochement).
Là se situe sans doute la cible de cette sortie médiatique, d'autant que Stéphane Richard a tenu à rappeler que l'Etat, qui détient 23% d'Orange, « restera le premier actionnaire d'Orange quoi qu'il arrive ».
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