Test BenQ GV30 lifestyle

Projeter n’importe où une grande image pour le cinéma ou le gaming correspond à une véritable attente aujourd’hui. De nombreux fabricants se sont emparés de cette demande en proposant des vidéoprojecteurs portables de mieux en mieux équipés et de plus en plus design. C’est le cas de BenQ avec ce tout nouveau GV30 à l’esthétique pour le moins inhabituelle qui pourrait bien faire pencher la balance en sa faveur. Il se distingue également de la concurrence grâce à un équipement complet. 

Les plus
  • Une belle image aux couleurs réalistes
  • Simplicité et polyvalence d’utilisation
  • Autonomie sur batterie de 2h30
  • Valise de transport
  • Android TV intégré
Les moins
  • Mais Android TV limité
  • Faible luminosité
  • Section sonore sans relief

Quelques années en arrière, la seule solution pour obtenir une grande image s’accompagnait d’appareils massifs, bruyants et globalement peu pratiques. Les fabricants spécialisés dans le domaine ont tout d’abord créé des produits plus compacts à destination des professionnels, pour les salles de réunion et les salles de classe. BenQ est l’un des leaders de ce segment. Au départ, leurs qualités vidéo n’étaient pas adaptées à un usage cinéma. Puis cela a évolué et débouché sur la miniaturisation des vidéoprojecteurs, un vrai argument qui touche le grand public.

L’éclairage LED a tout changé. Ces minuscules diodes capables de délivrer des puissances lumineuses toujours plus importantes, avec une durée de vie en dizaines de milliers d’heures, ont fini par remplacer la lampe traditionnelle. En effet, elle contraignait le design des vidéoprojecteurs. Pour cette raison, nous avons désormais accès à des appareils véritablement minuscules, à même de remplacer les projecteurs encombrants et les téléviseurs de grande taille. Le tout avec un encombrement désormais insignifiant comme c’est le cas des modèles GV et GS chez BenQ. Tous très originaux dans leurs formats respectifs, ils laissent également le choix à l’utilisateur en termes de coloris d’un modèle à l’autre : blanc, blanc/jaune, vert kaki, marron...

©BenQ

Fiche technique BenQ GV30

Résumé
Entrées vidéoDisplayPort USB Type C, HDMI 1.4
Résolution native1280x720
Luminosité300 ANSI lumens
Bruit annoncé27dB
Caractéristiques techniques
Système d'exploitationAndroid 7.0
Connectiques
Entrées vidéoDisplayPort USB Type C, HDMI 1.4
Sorties audioPrise Casque - Jack 3.5mm
Connectivité
Wi-FiNon
BluetoothOui
Version Bluetooth4.2
EthernetNon
NFCNon
AirPlayNon
Projection
Résolution native1280x720
Luminosité300 ANSI lumens
Durée de vie de l'éclairage30h
Taux de contraste dynamique100.000:1
Bruit annoncé27dB
Ratio de focale1.2
Lens shift horizontaleNon
Lens shift verticaleNon
Correction trapézoïdale verticaleAutomatique
Caractéristiques physiques
Hauteur195mm
Largeur120mm
Profondeur185mm
Poids1.6kg
Haut-parleurs2.1

Design : une orientation sur mesure grâce au pied aimanté

En rupture totale avec les mini vidéoprojecteur LED plutôt cubiques, le BenQ est un cylindre. Plus précisément, un cylindre plat posé sur la tranche. Un mini socle aimanté le maintient dans cette position. Vous pouvez aussi vous en passer et le poser simplement sur la couette du lit, comme l’illustre BenQ dans sa communication.

©BenQ

L’objectif se situe sur une excroissance, protégé par une vitre. Les quelques touches sont positionnées sur le dessus du GV30 pour un accès rapide. Les panneaux latéraux prennent la forme de grilles afin de laisser le son s’échapper. A ce propos, BenQ présente le GV30 comme un vidéoprojecteur avec enceinte Bluetooth 2.1 intégrée. 

©Alban Amouroux pour Clubic

L’un des deux panneaux se retire pour donner accès à l’emplacement de la clé HDMI multimédia. Celle-ci est livrée d’office avec le projecteur. Une feuille dans le carton indique de commencer par installer la clé avant toute chose pour profiter des contenus en réseau. Il faut pour cela utiliser une petite clé en plastique permettant de dégager le panneau latéral.

©Alban Amouroux pour Clubic

Équipement : un éclairage LED mais une définition HD Ready seulement

Dans un format compact et portable, la place est limitée pour la puce vidéo et la partie optique qui l’accompagne. Le GV30 utilise une puce DLP en qualité 720p, soit 1280x720 pixels. En comparaison avec une image UHD 4K, il y a ici neuf fois moins de pixels. Mais ce n’est pas le but de l’appareil. Pour une utilisation en toute situation, il faut souvent accepter une résolution moyenne.

©BenQ

La LED délivre 300 ANSI lumens, là aussi un chiffre faible. Il ne posera pas de problème si vous utilisez le GV30 de nuit ou si vous tirez les rideaux. Une grande image dans une pièce en pleine journée ou à l’extérieur est à proscrire. Pour compenser, BenQ a travaillé la colorimétrie avec une couverture du Rec.709 à 98%.

©BenQ

Il n’y a pas de zoom. La diagonale d’image dépendra du recul avec un rapport de projection de 1.2 : il faut éloigner le projecteur de 1,2m du mur pour une image de 1m. BenQ conseille de ne pas dépasser 2,5m de diagonale. Ce qui est déjà beaucoup. 

©BenQ

La partie son porte le nom de treVolo, à l’identique de toutes les enceintes Bluetooth signées BenQ. Elle se compose de deux médiums, deux tweeters et un woofer pour une puissance globale de 16 Watts. Les médiums et tweeters sont installés en stéréo comme le montre l’illustration ci-dessus.

Connectivité : largement suffisante pour ce type de projecteur

Par définition, ce type de vidéoprojecteur n’est pas un rassembleur de sources puisqu’il est mobile. La clé HDMI déjà incluse fonctionnant sous Android 9.0 devrait contenter une très grande majorité des utilisateurs. Toutefois, BenQ a positionné quelques prises à la base du flanc gauche : une entrée HDMI, un port USB-C et une sortie casque.

©Alban Amouroux pour Clubic

La prise HDMI en version 1.4b est cohérente avec la résolution maximale acceptée par le GV30. Quant à la prise USB-C, elle accepte la vidéo via le protocole DisplayPort, c’est-à-dire en liaison avec un ordinateur PC ou Mac, portable de préférence. Une connectivité héritée des vidéoprojecteurs professionnels pouvant s’avérer bien pratique. 

©Alban Amouroux pour Clubic

Le Bluetooth (4.2) fonctionne en mode réception. D’autres vidéoprojecteurs profitent du Bluetooth pour transmettre le son de la source vidéo vers une enceinte ou système externe. Avec le BenQ GV30, c’est le contraire. Le Bluetooth lui sert à recevoir la musique pour l’utiliser en guise d’enceinte autonome, sans avoir à allumer l’image. Ce vidéoprojecteur est donc un produit deux-en-un.

©BenQ

Ergonomie : une valise de transport pratique, un Android TV limité

Le GV30 est livré dans une valisette de transport pour appuyer le côté nomade. Rigide, elle protégera correctement l’appareil et pourra se ranger facilement dans un placard grâce à son format classique. Des emplacements servent à protéger la télécommande, le socle, l’appareil et son alimentation. En effet, comme un ordinateur portable, le GV30 est accompagné d’un transformateur d’alimentation séparé. Ce dernier sert également à recharger la batterie interne. Le GV30 a une autonomie de 2h30.

©Alban Amouroux pour Clubic

La télécommande Bluetooth intègre le micro pour Google Assistant que l’on appelle en appuyant obligatoirement sur le bouton dédié. De couleur blanche comme le projecteur, elle tient bien en main. Les commandes essentielles sont présentes pour naviguer facilement au sein de l’interface Android TV et accéder aux réglages. Android TV est présenté ici en version limitée, sans Netflix et avec bien d’autres apps absentes.

©Alban Amouroux pour Clubic

Pour contourner cette limite, BenQ indique dans le manuel de télécharger Apps Manager depuis le Play Store, puis l’app Aptoide. Celle-ci permet de retrouver les apps absentes. Malheureusement, ce sont les versions pour appareils mobiles nécessitant un écran tactile ou une souris pour la navigation. Il faut alors télécharger l’app mobile BenQ Smart Control sur votre smartphone pour faciliter la navigation. Tout cela s’avère fastidieux et peu pratique. Peut-être vaut-il mieux investir dans une clé Amazon FireTV si vous avez absolument besoin de Netflix. Par défaut, vous trouverez tout de même les apps Amazon Prime, avec sa touche dédiée sur la télécommande, Disney+, Molotov, myCanal, YouTube… 

L’alternative consiste à utiliser Chromecast depuis un appareil Android, Miracast depuis un PC ou AirPlay avec un appareil Apple. Dans ce dernier cas, tout fonctionne parfaitement, pour envoyer Netflix depuis un Mac vers le BenQ par exemple. Il n’y a aucun bug, juste un très léger décalage peu gênant entre le son et l’image.

Analyse : de belles couleurs une fois la nuit tombée

Une fois l’appareil allumé, l’image apparaît presque immédiatement. La correction de trapèze automatique fonctionne tel qu’on l’attend pour ne pas avoir à se rendre chaque fois dans les réglages. En moins de 2 secondes, l’image est nette et remise de niveau sans nécessiter de retouche manuelle. 

Par ailleurs, l’appareil détecte le moindre déplacement et se règle à nouveau tout seul pour corriger les éventuels décalages. Comme la plupart des projecteurs de ce niveau de gamme, la partie externe de l’image reste grisée, ce qui est nettement visible sur un mur blanc. On s’habitue à l’usage et on oublie vite cette zone pour se concentrer sur le programme.

©Alban Amouroux pour Clubic

Les paramètres d’image se trouvent dans un menu en surimpression qui n’est pas intégré à l’interface Android. Ceux-ci sont limités, il n’y a pas de CMS avancé. Luminosité, couleur, contraste et netteté sont les seuls critères accessibles affectés chacun à des modes prédéfinis. Le mode cinéma nous a semblé au premier abord plutôt respectueux, c’est celui sur lequel nous sommes partis pour nos tests.

Les autres réglages concernent le nom de l’appareil, le focus et le trapèze manuel, le format d’affichage, la puissance lumineuse, etc. Il y a également cinq modes audio agissants sur la réponse en fréquence globale : standard, cinéma, musique, jeu, sports.

©Alban Amouroux pour Clubic

L’image est fluide sur les panoramiques, sans à-coup. Voilà un résultat agréable, surtout sans possibilité de réglage au sujet de l’anti-saccade. Il subsiste une légère rémanence autour des objets, imperceptible si l’on n’y fait pas attention. Nous confirmons la supériorité du mode cinema que nous avons préféré. Les différences entre les modes sont subtiles et jouent essentiellement sur la chaleur de l’image.

L’effet arc-en-ciel lié à la technologie DLP est présent mais léger. Nous vous conseillons d’adapter le niveau de netteté qui doit rester assez faible pour ne pas faire perdre de naturel à l’image. Le mode lumineux destiné à un usage en plein jour compense la colorimétrie. Mais il ne peut rien faire sur le contraste trop faible donnant une image délavée. Il faut vraiment réserver ce GV30 aux séances nocturnes.

©Alban Amouroux pour Clubic

Le bruit de fonctionnement reste acceptable. Le son des haut-parleurs le couvre facilement. A ce sujet, la restitution sonore est efficace pour tout ce qui concerne les voix, sans coloration apparente. Les différents modes agissent principalement sur le médium plus ou moins mis en avant, sans autre espèce d’effet sonore. Malgré un haut-parleur dédié, le grave est vite limité, sans aucune sensation d’impact.

Prix et concurrence

Il existe bon nombre de vidéoprojecteurs compacts au prix moins élevé que ce BenQ, qui plus est avec une meilleure résolution d’image. Nous pensons principalement aux Philips PicoPix et NeoPix, la plupart tournant sous Android TV comme le GV30. Le BenQ garde l’avantage sur son côté original et sa section audio embarquée pour justifier son tarif. 

Les concurrents principaux du GV30 sont les Xgimi MoGo Pro et Xiaomi Mi Smart Compact. Tous deux présentent un design plus classique mais les caractéristiques vont plus loin sur différents points. Le Xiaomi affiche du 1080p et délivre 500 lumens contre 300 pour le BenQ. Le Xgimi atteint les 300 lumens en 1080p et sa batterie offre une autonomie supérieure. Tous deux sont proposés exactement au même tarif que le GV30.

©BenQ
©BenQ

L’avis de Clubic

Conclusion
Note générale
7 / 10

Le BenQ GV30 n’est pas le vidéoprojecteur le plus lumineux ou le plus défini. Dans sa gamme tarifaire que l’on peut encore qualifier d’accessible pour la taille d’image obtenue, il a pourtant des arguments en sa faveur. Tout d’abord il fonctionne suffisamment longtemps sur batterie pour tenir la durée d’un film. Ensuite, sa luminosité et sa netteté lui permettent de délivrer une vraie belle image, à partir du moment où la pièce est plongée dans le noir. Il faut ajouter l’absence de saccade, un excellent point. 

La partie audio est intéressante sans être bouleversante. Pouvoir utiliser le GV30 en guise d’enceinte Bluetooth, image éteinte, devrait plaire à ceux qui manquent de place. Le reproche principal de ce vidéoprojecteur BenQ concerne l’Android TV limité. Mais ce n’est pas une exception, d’autres appareils concurrents présentent la même contrainte. La valisette de transport et la jolie bouille du GV30 finiront de vous convaincre. 

Les plus
  • Une belle image aux couleurs réalistes
  • Simplicité et polyvalence d’utilisation
  • Autonomie sur batterie de 2h30
  • Valise de transport
  • Android TV intégré
Les moins
  • Mais Android TV limité
  • Faible luminosité
  • Section sonore sans relief
Sous-notes
Qualité vidéo
8
Qualité audio
7
Connectivité
8
Ergonomie
7
Finitions
7