ViewSonic a dévoilé récemment deux nouveaux vidéoprojecteurs accessibles destinés aux amoureux du cinéma. Les X1 et X2 sont des appareils tournés vers la belle image avec une définition Full HD et le support du HDR. Ils ne visent pas la polyvalence. ViewSonic a surtout travaillé sur la facilité d’installation et a boosté la luminosité grâce à une nouvelle source lumineuse LED. Nous avons testé la version X2 et sa courte focale.
- Réglages automatiques
- Grande image avec peu de recul
- Excellente luminosité
- Réglages avancés
- Bluetooth bidirectionnel
- Colorimétrie à régler absolument
- Impossible d’obtenir de vrais noirs profonds
- Partie smart TV sans intérêt
- Équipement audio limité
Le X1 et le X2 sont quasiment identiques. Le premier s’installe au plafond, de façon classique. Tandis que le X2 est prévu pour une installation sur la table basse du salon, assez proche du mur. Vous choisirez donc le modèle qui répond le mieux à vos contraintes. Les réglages de taille d’image et de sa géométrie sont donc différents entre les deux modèles.
La source lumineuse Ostar fabriquée par Osram est dite de troisième génération. En fonction du nombre de led sur le circuit imprimé, le projecteur qui l’accueille sera plus ou moins lumineux. Le X2 affiche 3 100 lumens LED et une durée de vie du circuit led de 30 000 heures. C’est-à-dire de nombreuses années de séances cinéma à la maison sans aucun entretien.
Fiche technique ViewSonic X2
Entrées vidéo | DisplayPort USB Type C, HDMI 2.0 (x2) |
Résolution native | 1920x1080 |
Luminosité | 3100 LED lumens |
Bruit annoncé | 31dB |
Système d'exploitation | Propriétaire |
Type de puce | DMD |
Entrées vidéo | DisplayPort USB Type C, HDMI 2.0 (x2) |
Connecteur(s) additionnels | USB 2.0 Type B, Série (RS-232) |
Wi-Fi | Oui |
Version Wi-Fi | 5 |
Bluetooth | Oui |
Version Bluetooth | 4.2 |
Ethernet | Non |
NFC | Non |
AirPlay | Non |
Résolution native | 1920x1080 |
Résolution d’affichage | 1920x1080 |
Luminosité | 3100 LED lumens |
Durée de vie de l'éclairage | 30,000h |
Taux de contraste dynamique | 3.000.000:1 |
Bruit annoncé | 31dB |
Zoom optique | 1.2x |
Ratio de focale | 0.69-0.83 |
Lens shift horizontale | Non |
Lens shift verticale | Non |
Correction trapézoïdale horizontale | +/-40° |
Correction trapézoïdale verticale | +/-40° |
Hauteur | 121mm |
Largeur | 355mm |
Profondeur | 251mm |
Haut-parleurs | 2x6W Harman Kardon |
Courte focale = pas loin du mur
Avec son châssis blanc et ses larges ouvertures pour la ventilation, le ViewSonic X2 se présente de façon ultra-classique. Il est disponible uniquement en blanc, pour se fondre plus facilement dans le décor. Suffisamment compact, il sera discret une fois posé sur la table basse. Vous pourrez même envisager de lui créer une niche dans cette même table.
On remarque à l’avant la lentille assez globuleuse, une caractéristique des vidéoprojecteurs à courte focale. Cela signifie qu’il se situe entre les modèles de plafond et ceux à ultra-courte focale, à poser au pied du mur. Avec 1,8 m de recul, nous avons obtenu une image de 2,6 m de base. C’est imbattable en comparaison avec un écran plat, aussi grand soit-il.
Le projecteur est équipé d’un pied dépliable afin de l’orienter vers le haut, car la table basse est plutôt basse par définition. Ensuite, inutile de sortir le mètre pour positionner précisément l’appareil, comme nous le verrons plus loin.
Sur le dessus, une trappe cache les différents boutons, dont celui de mise en route, ainsi que la bague pour le zoom manuel. Il n’y a pas de réglage de focus, celui-ci est automatique. La roue crantée autour de l’objectif est donc fixe et factice alors que l’on pourrait croire qu’elle sert justement au focus.
Une source lumineuse LED pour 30.000 heures de cinéma
La résolution du ViewSonic X2 correspond à la Full HD, c’est-à-dire 1920 × 1080 pixels. À l’époque de la 4K, cela pourra paraître un peu faible aux yeux de certains. Mais, qui dit 4K, dit budget supérieur. Il faut bien faire des compromis quelque part. Le projecteur accepte les vidéos en 4K via ses différentes entrées, une définition qu’il convertit en Full HD pour sa matrice DMD.
Le X2 est un vidéoprojecteur mono DLP avec une puce DC3 de 0,65". La source lumineuse est composée de leds RGBG sans avoir besoin de faire appel à une roue de couleur. Cela devrait éviter les effets d’arc-en-ciel (même s'il en subsiste bizarrement un peu). ViewSonic annonce 3 100 LED lumens. Attention à ne pas être induit en erreur, cela correspond en réalité à 2000 ANSI lumens, ce qui représente déjà un score honorable.
ViewSonic précise également que son X2 supporte le HDR10. Le HDR fait son apparition progressivement dans la vidéoprojection, car son traitement est compliqué sur ces appareils grand public. Pour garantir de bons résultats, le Rec.709 est couvert à 125 %. Le projecteur est également compatible 3D, pour ceux qui s’y intéressent encore.
Deux entrées HDMI, une entrée USB-C
Le X2 est définitivement un appareil home cinema et pas un produit de bureau recarrossé, sans la connectique VGA qui trahirait sa provenance. Nous avons droit à deux entrées HDMI 2.0 avec HDCP2.2. Ce qui sera largement suffisant pour de la Full HD finalement.
Il y a une troisième entrée sous la forme d’une prise USB-C afin de relier un smartphone, une tablette, un ordinateur ou même une console de jeux comme la Nintendo Switch. Elle peut être complétée par une source audio soit sur mini-jack, soit à travers le Bluetooth. Celui-ci étant bidirectionnel, il sert autant à recevoir le son qu’à le retransmettre vers un casque ou une enceinte.
Le port USB-A est accessible via les menus pour en lire et en afficher les contenus. Enfin, le WiFi intégré permet de connecter le X2 à Internet, entre autres pour le mettre à jour, comme celui-ci nous l’a proposé au début de notre test.
Menus complets à l’écran & télécommande rétroéclairée
Le menu principal qui s’affiche dès que l’on allume le X2 en donnant accès aux fonctions principales. Il permet de lire des fichiers locaux via le port USB-A, d’accéder à des applications et de changer le fond d’écran. En dessous, les réglages complémentaires concernent le Bluetooth, la recopie d’écran, l’explorateur de fichiers, la sélection des sources, le WiFi, les paramètres généraux et le nettoyage de la mémoire interne.
On peut mettre en mémoire ses apps favorites que l’on va trouver dans le magasin d’apps. Malheureusement, celui-ci est très limité, sans réel intérêt. Il y a bien Netflix, mais c’est la version pour smartphone qui nécessite un contrôle à la souris, ce qui s’avère peu pratique. Pour le reste, on trouve seulement Napster côté musique. Bref, l’ajout d’une clé multimédia ou d’un lecteur type Apple TV est indispensable
La télécommande rétroéclairée s’allume dès qu’on la prend en main. L’essentiel se trouve sur cette télécommande avec un pavé multidirectionnel pour la navigation, la touche maison pour revenir à l’écran d’accueil, le volume ou encore la sélection de source. Elle ne pilote pas la source via le HDMI CEC, fonction absente du ViewSonic X2, il faudra donc jongler avec deux télécommandes.
Les réglages du vidéoprojecteur sont accessibles à tout instant depuis la page d’accueil ou via la touche dédiée sur la télécommande. Ils se décomposent en sept menus pour la géométrie d’image, les réglages de l’image, les économies d’énergie, le son, etc. Ils sont globalement très complets.
Analyse : une image cinéma réaliste après réglages, mais peu contrastée
Nous décidons de poser le X2 sur une table basse, ce pour quoi il est prévu, à 1,8 m du mur. Après allumage, l’image est en trapèze. Nous rentrons dans les réglages du trapèze pour choisir le mode automatique. En un instant l’image est parfaitement réglée ! Le contour lumineux lié à la technologie DMD existe, mais ne se voit que lorsque l’écran est noir. Le reste du temps, l’image globale est suffisamment lumineuse pour que le contour devienne invisible. Il se voit seulement sur les images quasiment noires comme les génériques.
Le mode vidéo TV par défaut est un peu fade, avec un rouge qui tire sur l’orange et une dominante bleue. Nous nous rendons dans les modes pour passer dans celui bien nommé Cinema. L’image est plus chaude, mais ce n’est pas encore ça. Nous vous conseillons de partir de ce mode puis d’effectuer quelques réglages colorimétriques.
Dans les menus correspondants et surtout dans celui avancé pour les réglages d’image, nous avons accès à un gestionnaire de couleur suffisant pour calibrer correctement le projecteur. Nous avons remonté le rouge de quelques crans et baissé légèrement le bleu pour obtenir quelque chose d’équilibré. Les tons chair sont devenus bien plus réalistes. Ce n’est pas encore parfait : le X2 nécessite un peu plus de travail et une sonde de calibrage si l’on cherche vraiment à en tirer la meilleure image.
Au niveau de la définition, nous obtenons une restitution précise bien qu’un peu plus lissée qu’avec un projecteur 4K natif. Sur notre grande image de 2,6 m de base, la grille disparaît dès que l’on se trouve à 3 mètres de distance environ. On profite alors de gros plans de qualité qui sauront séduire ceux qui ne sont pas encore passés à la vidéoprojection.
Du côté du contraste, il manque du détail dans les ombres et les zones les plus sombres de l’image. Les bandes noires ne sont jamais vraiment noires, quels que soient les réglages. Pour tenter d’améliorer cela dans la mesure du possible, il faudra forcément passer à un écran de projection.
Le bruit de fonctionnement est réduit si l’on prend soin de ne pas monter la luminosité au-dessus de 40 %. Ce qui reste suffisant dans une pièce où l’on peut faire le noir quasi complet. Quoi qu’il en soit, même au minimum, la ventilation reste bien présente. Elle se perdra au milieu de la musique et de la bande son, mais le silence n’est pas encore de ce monde avec les projecteurs led DLP.
Les contenus HDR sont correctement gérés, sans que ce soit non plus incroyable. Le contraste natif limité ne permet pas de tirer le meilleur du HDR, que l’on sait de toute façon sans commune mesure avec celui des téléviseurs. Ici, les éléments les plus brillants ne pâtissent pas d’un aplatissement trop important, les hautes lumières restent assez bien gérées dans l'ensemble.
Les saccades sont limitées, en l’absence de processus interne permettant de les contrôler. Ce n’est pas la plus grande fluidité que nous ayons vue. Cependant, il n’y a rien de gênant en réalité dès que l’on s’immerge dans le film.
Le son, bien qu’il soit certifié Harman Kardon, est assez quelconque. Il y a suffisamment de puissance pour sonoriser une pièce. Mais, sans effet sonore et avec un grave absent, il faudra de préférence se tourner vers un système externe. Le Bluetooth bidirectionnel permet de transmettre le son vers une enceinte ou tout autre équipement audio.
Prix et concurrence
Il y a pour l’instant assez peu de vidéoprojecteurs à courte focale, qui plus est dans la gamme de tarif du ViewSonic X2. Positionné comme lui à 1 290 €, le BenQ TH690ST est son rival. Sur le papier, les chiffres techniques sont à l’avantage du X2, sauf en ce qui concerne la latence. Le BenQ profite d’un input lag de 8,3 ms idéal pour le gaming, alors que le ViewSonic est plutôt à 30 ms. C’est le point qui fera la différence selon vos attentes.
L’image manquant de contraste est liée à la technologie DLP à ce niveau de prix. L’alternative serait à chercher du côté du 3LCD. Mais, en termes de vidéoprojection à courte ou ultra-courte focale dans ce domaine, il faut quasiment dépenser le double, chez Epson, par exemple, avec le EH-LS300. Le DLP Full HD à courte focale à 1 290 € est donc pour l'instant imbattable.
ViewSonic X2 : l'avis de Clubic
L’image du X2 est plus que satisfaisante eu égard au prix auquel il est positionné. Sans faire d’effort sur le placement de l’appareil, on obtient immédiatement une image parfaitement alignée, sans dérive ni aucun flou dans les angles.
Il n’est pas dénué de défauts, mais la qualité globale de l’image grand format après un peu de réglages colorimétriques suffit à rentrer dans le film. Il ne reste plus qu’à l’associer à une bonne enceinte Bluetooth pour un son à la hauteur.
- Réglages automatiques
- Grande image avec peu de recul
- Excellente luminosité
- Réglages avancés
- Bluetooth bidirectionnel
- Colorimétrie à régler absolument
- Impossible d’obtenir de vrais noirs profonds
- Partie smart TV sans intérêt
- Équipement audio limité