©BenQ
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BenQ fait le grand écart dans le domaine de la vidéoprojection avec des appareils imposants 4K professionnels d’un côté, et des vidéoprojecteurs compacts et portables de l’autre. Le nouveau GV11 vient renforcer la gamme des mini vidéoprojecteurs sur batterie avec un prix d’entrée encore plus bas. La simplicité d’utilisation est toujours au rendez-vous grâce à la clé Android fournie et intégrée dans l’appareil.

Les plus
  • Contraste et colorimétrie
  • Android TV 10 intégré
  • Assez silencieux
  • Section sonore bien conçue
Les moins
  • Définition insuffisante
  • Légères saccades
  • Manque toujours Netflix

BenQ classe ses nombreux vidéoprojecteurs dans neuf gammes différentes aux objectifs bien précis. De la salle de réunion à la salle home cinema dédiée, l’offre BenQ concerne aussi les modèles à ultra courte focale, les vidéoprojecteurs pour le gaming et cette série portable dont fait partie le GV11.

Les modèles portables sont cloisonnés en deux familles : les GV pour l’intérieur et les GS pour l’extérieur. Dans les deux cas, ils fonctionnent sur batterie. Visant une autonomie totale, ils sont toujours équipés de haut-parleurs. Nous apprécions le design recherché et diversifié de tous ces modèles qui n’ont rien à voir avec l’austérité d’un vidéoprojecteur professionnel que l’on trouve dans les salles de classe par exemple.

Fiche technique BenQ GV11

Résumé
Entrées vidéoHDMI 1.4 (x2)
Résolution native854x480
Luminosité200 ANSI lumens
Bruit annoncé23dB
Caractéristiques techniques
Système d'exploitationAndroid TV 10
Consommation annoncée25W
Connectiques
Entrées vidéoHDMI 1.4 (x2)
Sorties audioPrise Casque - Jack 3.5mm
Connecteur(s) additionnelsUSB Type A
Connectivité
Wi-FiOui
Version Wi-Fi5
BluetoothOui
Version Bluetooth4.2
EthernetNon
Assistant vocalGoogle Assistant
Projection
Résolution native854x480
Luminosité200 ANSI lumens
Durée de vie de l'éclairage30,000h
Taux de contraste dynamique100.000:1
Bruit annoncé23dB
Ratio de focale1.3
Lens shift horizontaleNon
Lens shift verticaleNon
Caractéristiques physiques
Hauteur153.3mm
Largeur113.5mm
Profondeur140mm
Poids0.97kg
Haut-parleurs1x5 Watts

Design : BenQ renouvelle le format camembert

Le GV11 reprend l’esthétique du GV30 que nous avions testé l’an dernier. C’est toujours une sorte de cylindre plat dont l’objectif débouche par une excroissance. Les grilles latérales sont totalement différentes, ce qui permet d’identifier immédiatement chaque modèle. La languette en cuir pour le transport a été conservée.

©Alban Amouroux pour Clubic

Ce vidéoprojecteur est constitué d’un châssis en plastique, ce qui lui permet de peser moins d’un kilo sur la balance. Il est proposé, pour l’instant en tous les cas, exclusivement en blanc. Une couleur qui va plutôt bien à un appareil nomade de ce type et qui saura plaire au plus grand nombre.

©Alban Amouroux pour Clubic

Connectivité : prise HDMI cachée

Comparativement au GV30, la connectique sur le GV11 est placée dans un renfoncement. Il n’est pas suffisant pour protéger complètement les prises, mais c’est toujours ça de gagné en termes d’encombrement.

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La connectique est identique avec une sortie casque, une entrée HDMI et un port USB. À cela près que l’USB passe du format C au format A, actuellement encore plus répandu et donc plus universel. 

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Le principe de l’emplacement interne a été conservé également. L’une des faces latérales se déclipse pour découvrir un emplacement avec une seconde entrée HDMI et une prise USB. Cela permet d’installer à demeure une clé multimédia, clé fournie gracieusement par BenQ dans le carton. Il ne reste plus qu’à l’installer. La place disponible est adaptée à cette clé HDMI, mais peut-être est-il possible d’insérer d’autres modèles, mais il en existe tellement.

Équipement sonore : de mieux en mieux

Toujours dans cet esprit nomade, le GV11 dispose d’un haut-parleur central rayonnant sur les deux faces et à l’arrière pour une couverture annoncée à 270° grâce à la technologie treVolo. Il est amplifié par 5 watts suffisants pour une écoute de proximité si la pièce est petite, dans une chambre par exemple.

©Alban Amouroux pour Clubic

Le Bluetooth permet d’aller un peu plus loin avec un fonctionnement bidirectionnel. Dans un sens, le GV11 peut recevoir de la musique pour jouer le rôle d’enceinte sans fil. Dans l’autre sens, le GV11 transmet le son vers un casque ou une enceinte Bluetooth plus conséquente pour mieux remplir l’espace.

Installation : réglages de focus et de trapèze manuels

Étant donné son côté mobile et transportable, le GV11 est tout terrain. Seul, il ne tient pas debout. Le support fourni permet de le maintenir et de l’orienter, soit vers un mur, soit vers le plafond. Ce support est solide et le maintien est parfait. Un petit repère permet d’aligner le projecteur parfaitement à l’horizontale.

©Alban Amouroux pour Clubic

Un pas de vis sous le vidéoprojecteur offre une alternative de montage. Il pourra ainsi prendre place sur un pied d’appareil photo et être positionné pile à la bonne hauteur pour éviter toute déformation de l’image.

©Alban Amouroux pour Clubic

Une sacoche de transport de qualité permet emporter le GV11 n’importe où. Les emplacements sont prévus pour le projecteur, le support, l’alimentation et la télécommande. L’alimentation passe par un bloc externe dont le câble est un peu court, comme souvent. Une rallonge pourra toujours servir, il y a de la place pour elle dans la sacoche.

©Alban Amouroux pour Clubic

Ergonomie : tout pour se simplifier la vie

Le GV11 est équipé de quatre touches sur le dessus pour la mise en route, le volume sonore et l’association Bluetooth. C’est un peu léger pour tout faire, c’est pourquoi une télécommande Bluetooth est de la partie. Celle-ci est identique à celle du modèle GV30.

©Alban Amouroux pour Clubic

La télécommande donne un accès direct aux sources, au menu principal et à la page des réglages spécifiques au vidéoprojecteur. Seul Prime Video a droit à sa touche dédiée. Il y a aussi la touche Google Assistant pour le contrôle vocal dont le micro est intégré à la télécommande. Il existe également une application mobile de contrôle sous iOS et Android. Elle communique en Bluetooth et permet surtout d’afficher un clavier pour taper plus facilement dans les cases de recherche.

©Alban Amouroux pour Clubic

Le GV11 reconnaît automatiquement la présence de la clé HDMI qui lui ajoute l’interface Android 10.0. On retrouve la présentation par bandeau et quelques apps déjà installées. La liaison réseau s’effectue via le WiFi 5 (ac). Bien que l’utilisation soit rapide et efficace, et que le Google Play Store, soit présent, nous regrettons à nouveau l’absence de Netflix. Toujours pour des questions de droits, le service de SVOD refuse d’être présent nativement sur les vidéoprojecteurs, enfin, certains.

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En dehors des réglages classiques liés à Android, comme l’ajout de son compte, un menu de paramétrage du GV11 peut être appelé en surimpression. Les réglages sont rangés dans les catégories Image, Installation, Son, Alimentation et Système. Vous ne risquez pas de vous perdre, il n’y a pas de sous-réglages. La personnalisation de l’appareil reste limitée.

Pour l’image, on a le choix entre six modes qui modifient la luminosité, le contraste, la couleur et la netteté. Pour le son, les trois modes standard, cinéma et musique sont complétés par un égaliseur graphique sur cinq fréquences. Il faudra globalement vous contenter des capacités de l’appareil et ne pas chercher à le personnaliser à outrance. Le calibrage n’est pas possible, le GV11 n’est pas fait pour cela. Il se destine à ceux qui souhaitent un appareil simple et immédiatement utilisable.

Analyse : une bonne image qui manque de définition

Dès le premier allumage, nous pouvons confirmer le silence relatif de l’appareil. BenQ annonce 23 dB, nous avons relevé un petit peu plus mais il sait rester discret. Le bruit de fonctionnement s’oublie très vite, voilà déjà un bon point. Le son est très correct, même à volume soutenu, et nous vous conseillons le mode cinéma qui renforce légèrement les basses. La consommation moyenne en fonctionnement s’établit à 25 watts.

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Contrairement au GV30, le GV11 n’a pas de réglage de trapèze et de focus automatique en l’absence de la mini caméra nécessaire à ces opérations. Il faut donc régler en premier lieu le focus via la molette latérale. Quant au trapèze, il est accessible rapidement via la télécommande. Toujours côté image, le mode cinéma ou le mode sport, très proches, sont à privilégier. Le mode « journée » est trop froid et le mode « lumineux » modifie trop la colorimétrie.

Contrairement à d’autres modèles, il y a en permanence un cadre grisé autour de l’image même lorsque l’image est de niveau. Alors qu’il apparaît seulement lorsque le réglage de trapèze est actif sur d’autres modèles. Finalement, il est moins dérangeant de l’avoir en permanence. De plus, il s’avère être peu prononcé. Le contraste dynamique est élevé même si la luminosité globale de 200 lumens est faible. L’ensemble fonctionne bien dès que l’on peut tirer les rideaux, ou attendre la tombée de la nuit.

©Alban Amouroux pour Clubic

Nous avons relevé de légères saccades selon la fréquence de la source, elles seront imperceptibles pour la plupart des utilisateurs. Mais le véritable cas de conscience que nous pose ce GV11 concerne la définition de l’image. Celle-ci s’affiche en WVGA, c’est-à-dire en 854x480 pixels. On pourrait se croire revenus 20 ans en arrière. De notre point de vue de spécialistes du domaine, c’est clairement insuffisant. La grille des pixels est visible même à 3 mètres de l’image. Les contours sont crénelés et les textes comme les sous-titres sont peu agréables à lire. 

Un cinéphile trouvera ce choix inacceptable. Mais le GV11 ne se destine pas aux cinéphiles et autres spécialistes du home cinema ! Il ne sera pas plus adapté au gaming par ailleurs avec une latence de 51 ms. Le GV11 est un appareil facile pour le très grand public. Sa colorimétrie agréable avec un fort taux de contraste en fait un vidéoprojecteur malgré tout moderne, largement suffisant pour des événements sportifs et autres. C’est aussi une façon d’avoir une grande image sans se ruiner, ni s’encombrer.

Prix et concurrence

Positionné à 399 €, le GV11 est 100 € plus cher que le Philips GoPix 1 pour une définition d’image équivalente. Le BenQ est beaucoup plus contrasté, avec une batterie légèrement supérieure et une section sonore plus solide.

Dans cette catégorie, seul le Viewsonic M1+ propose des performances légèrement supérieures en termes d’image. Il a aussi une batterie qui tient deux fois plus longtemps. Toutefois, son format est moins pratique à utiliser que le BenQ, avec des haut-parleurs plus limités et il n’a pas d’Android intégré.

Si la batterie n’est pas le critère le plus important, alors oui il existe des mini vidéoprojecteurs 480p, voire en 720p, à des tarifs bien inférieurs. Le côté nomade du BenQ GV11 est une composante essentielle du produit. 

©Alban Amouroux pour Clubic
Conclusion
Note générale
7 / 10

Ce mini vidéoprojecteur très grand public a pour lui une esthétique attirante. Livré avec sa sacoche de transport, il vous suivra partout. La section sonore est agréable tandis que le bruit de fonctionnement est vraiment réduit.

La définition de l’image est son point faible. Cela n’empêche pas de se plonger dans des films, des matchs de foot ou des clips vidéo grâce à une grande image, conseillée jusqu’à 80" (2,3 mètres de recul). Le bon contraste et la colorimétrie satisfaisante offrent un bon résultat.

Les plus
  • Contraste et colorimétrie
  • Android TV 10 intégré
  • Assez silencieux
  • Section sonore bien conçue
Les moins
  • Définition insuffisante
  • Légères saccades
  • Manque toujours Netflix
Sous-notes
Films
7
Sports
7
Gaming
4
Connectivité
9
Ergonomie
9
Autonomie
7