Nouvelle compétition de voitures électriques, l'Extreme E cherchera à sensibiliser les populations à la défense de l'environnement par le biais de courses organisées dans des zones menacées par l'Homme et le changement climatique.
Une compétition automobile d'un nouveau genre ? L'Extreme E n'a pas l'ambition de ressembler aux courses de Formule E diffusées à la télévision ou au Paris-Dakar. L'événement a pour objectif d'attirer l'attention sur le changement climatique et le danger que représente l'Homme pour la nature. Et pour ce faire, des zones menacées par l'être humain ont été sélectionnées pour être le théâtre de courses automobiles.
Sahara, Amazone, Himalaya
Cette compétition se composera uniquement de voitures électriques, qui fouleront les routes de zones géographiques savamment choisies : l'Himalaya, le Sahara, l'Amazone, l'Arctique ou encore des îles de l'Océan indien. L'idée étant de lutter contre la déforestation, la montée des eaux, la fonte des glaces ou encore la désertification, en mettant en exergue des espaces en proie à ce type de désastres environnementaux.Le groupe s'engagera aussi à nouer des partenariats avec des organisations œuvrant à la restauration des environnements dégradés au sein desquels la compétition évoluera. Cette dernière s'organisera d'ailleurs de la manière suivante : deux groupes de six équipes, parmi lesquels quatre se qualifieront pour la manche suivante. Et ainsi de suite jusqu'à la finale pour trouver le vainqueur.
Selon Ars Technica, l'entreprise Spark s'occupera de customiser le châssis des voitures. A l'heure actuelle, le doute persiste quant à la nature des modèles : une fabrication de toutes pièces, ou un véhicule déjà taillé pour ce type de course qui accueillerait des composants électriques (moteur, batterie). La motorisation, justement, devrait être assurée par un moteur de 670 chevaux, ce qui promet des bolides puissants et rapides. La batterie pourrait être développée par les équipes de McLaren.
Une compétition à relativiser
L'Extreme E disposera d'une base opérationnelle un poil spéciale : le RMS Saint-Hélène, navire cargo de fret et de passagers qui navigue habituellement dans les eaux de l'île de Saint-Hélène, située entre l'Afrique et l'Amérique du Sud. Ce bateau de 6 700 tonnes subit actuellement une rénovation de plusieurs millions de dollars pour réduire ses émissions et son empreinte carbone au maximum.Plus globalement, la démarche est louable, mais paradoxale. Construire des véhicules électriques nécessite l'utilisation de métaux rares, dont l'extraction a tendance à polluer la planète. De manière générale, produire un véhicule électrique ne rend pas service à la Terre. Pis : mettre en place une telle compétition dans des zones fragiles, voire déjà menacées, pourrait les dégrader encore plus en cas d'accident. Toujours est-il que le coup d'envoi de la compétition sera donné à la fin de l'année 2020.