Si les chiffres de ventes restent très modestes, l'augmentation, en pourcentage, des immatriculations de véhicules électriques au cours des six premiers mois de l'année 2019 se veut très optimiste : + 46 % comparé à l'année dernière.
Petit à petit, l'oiseau fait son nid. Alors que les constructeurs investissent massivement dans les voitures électriques, les consommateurs, eux, semblent de plus en plus séduits par les véhicules zéro émission. C'est en tout cas ce que démontrent les chiffres d'Avere-France, association pour le développement de la mobilité électrique, relayés par Les Échos. Ainsi, les six premiers mois de l'année 2019 ont vu décoller les ventes de quatre-roues électrifiés de 46 %.
Une offre plus étoffée
Ce sont plus précisément 21 007 modèles qui ont séduit les Français, voire même 28 911 en prenant en compte les hybrides rechargeables. Ce qui reste, en somme, encore peu par rapport aux 1,17 million de nouvelles immatriculations observées sur la période. En pourcentage, cela représente d'ailleurs 1,8 % du marché, ou 2,5 % avec les hybrides. Plusieurs raisons expliquent ce bond.Pour Cécile Goubet, déléguée générale de l'Avere-France, « l'un des principaux freins », à savoir « la rareté des modèles disponibles, est en train de disparaître ». On ne compte en effet plus vraiment l'introduction de nouveaux produits électriques depuis quelques mois : de la Peugeot e-208 à la ZOE 2019 en passant par la Honda e, l'Opel Corsa-e, la Peugeot e-2008 ou encore la sportive Audi e-tron.
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Autonomie et prix, ça coince
Autre facteur propice à la démocratisation des véhicules avec la batterie, la multiplication des infrastructures de recharge : « Nous sommes à 26 000 points de recharge accessibles au public, soit un pour sept véhicules : c'est mieux que la recommandation de la Commission européenne, qui est de un pour dix », souligne Cécile Goubet. Mais plusieurs éléments précis empêchent encore certains de sauter le pas.D'après une étude du cabinet Oliver Wyman cité par Les Échos, « 78 % des automobilistes français se déclarent intéressés par le véhicule à batterie, mais restent freinés à la fois par leurs craintes sur l'autonomie et par le coût jugé trop élevé ». Bien que la prime à la conversion et le bonus écologique peuvent alléger la note. Aux constructeurs, désormais, d'augmenter le rayon d'action de leur voiture tout en proposant des grilles tarifaires accessibles à tous.
Source : Les Echos