Nombreux sont les automobilistes à invoquer la question du prix lorsqu'il s'agit de passer à un modèle électrique. Mais plutôt que d'acheter une voiture électrique, il est désormais possible de « convertir » son véhicule, en remplaçant son moteur thermique par une solution zéro émission.
Cette opération reste néanmoins coûteuse. La start-up française Transition-One cherche donc à la rendre plus accessible : la société affirme avoir mis au point un procédé offrant un tarif relativement abordable.
Une conversion pour 5 000 euros
Le procédé de conversion d'un véhicule thermique à l'électrique, appelé le « rétrofit » n'a rien de nouveau. Il reste néanmoins relativement complexe. Il faut, pour chaque véhicule, adapter des pièces spécifiques sur une voiture qui n'a pas été prévue pour recevoir de moteur électrique. C'est d'ailleurs ce qui explique le prix élevé de l'opération, malgré son éligibilité aux primes proposées par le gouvernement.Le fondateur de Transition-One, Aymeric Libeau, affirme pouvoir réaliser le « rétrofit » pour 8 000 euros, en proposant des kits dédiés. Une fois la prime à la conversion de ce kit déduite, le tarif est ramené à 5 000 euros. « J'en vends à des personnes qui ne peuvent pas se permettre d'acheter une voiture électrique flambant neuve à 20 000 euros. Nous transformons ainsi les modèles les plus vendus en Europe, en voitures électriques ».
Expérimentations
De fait, Transition-One ne transforme pas (encore) n'importe quel véhicule. À l'heure actuelle, seuls six modèles sont concernés, parmi lesquels la Twingo II de Renault, la C1 de Citroën, l'Aygo de Toyota et la Polo de Volkswagen. Un prototype réalisé à partir d'une Renault Twingo de 2009 a déjà réalisé un test de 5 000 kilomètres sans panne.La société admet que son procédé est encore au stade expérimental, tout en restant optimiste : son objectif est d'avoir réalisé 100 000 conversions d'ici quatre ans. L'enseigne, qui cherche à lever 6 millions d'euros pour le développement de son activité, s'apprête à s'installer dans un espace de 10 000 m² près d'Orléans.
Le « rétrofit » est aussi une promesse de rentabilité. Il permettrait de remplacer un moteur usé par un autre totalement neuf, conservant ainsi les autres équipements du véhicule. Aymeric Libeau, de son côté, affirme qu'avec le carburant et une partie de l'entretien en moins, la conversion peut être rentabilisée en trois ans et demi. Transition-One se charge également d'assurer quelques services supplémentaires : une garantie de deux ans ainsi qu'un dispositif d'appel d'urgence (eCall), obligatoire sur les véhicules commercialisés après le 1er avril 2018.
Il ne manque aujourd'hui plus que l'homologation de ces kits de conversion. C'est ce que Transition-One espère obtenir d'ici la fin de l'année. Une fois convertis, les véhicules devenus électriques afficheront une vitesse de pointe de 110 km/h et une autonomie de 100 kilomètres. Les voitures se rechargeront en trois à quatre heures, restant à privilégier pour les trajets maison-travail, donc.
Source : Electrek