L'Université de Cambridge crée une batterie de voiture rechargeable en 6 minutes

Benoît Théry
Publié le 30 août 2019 à 19h22
Voiture electrique

Outre leur autonomie parfois insuffisante, le temps de charge des véhicules électriques peut sembler long : souvent plusieurs heures, et jusqu'à une nuit entière. Des solutions de recharge rapide existent déjà, comme le superchargeur de Tesla, censé pouvoir effectuer une charge complète en 15 minutes.

Une start-up de l'université de Cambridge s'est attaquée à améliorer la batterie plutôt que le chargeur. Elle aurait mis au point une batterie capable d'être pleinement chargée en six minutes.

Une poudre remplaçant le graphite

Jean De la Verpilliere dit être à l'origine de la batterie et de la start-up qui l'a vue naître : Echion Technologies. Chercheur en nanosciences à l'université de Cambridge, sa découverte reposerait sur un remplacement du graphite, que l'on trouve dans les batteries lithium-ion, par une nouvelle poudre.

L'homme ne donnera pas plus d'informations sur la composition de cette dernière : nous savons seulement qu'elle aurait été mise au point il y a déjà deux ans, lors de ses études en nanosciences. Il dit : « Les poudres constituent un composant central d'une batterie au lithium. Voilà une batterie capable d'être rechargée en six minutes, et non 45. Cela inclut les voitures, rendant donc votre voiture électrique presque aussi facile à recharger que lors d'un plein de carburant conventionnel ».

Pour le journal Cambridge Independant, cela pourrait « révolutionner l'ère du transport électrique, permettant aux propriétaires de voitures électriques de recharger leur véhicule dans n'importe quel garage, autour d'une tasse de café, plutôt que de devoir recharger une nuit entière chez soi ».


Une commercialisation dès 2020

Si diverses solutions ont déjà fourni des résultats prometteurs pour réduire le temps de charge des autos électriques, celle de Jean De La Verpilliere a cela d'étonnant que sa commercialisation est déjà proche. C'est en tout cas ce qu'affirme le scientifique, celui-ci souhaitant l'entamer dès l'année prochaine.

À l'heure actuelle, l'entreprise affirme disposer déjà d'un prototype validé, et avoir recueilli des financements de la Newate Private Investing et de la Cambridge Enterprise.


Jean De La Verpilliere se montre enthousiaste : « Nous travaillons sur des méthodes pour fabriquer ces poudres à grande échelle, où 1 000 tonnes pourraient être fabriquées facilement en usine ».

Il cherche ainsi à rassurer les constructeurs, affirmant que son nouveau matériau peut être facilement incorporé aux chaînes de production : « Nos matériaux se connectent aux infrastructures de fabrication de batteries actuelles, sans coût supplémentaire. Cela permet une faible résistance à la commercialisation et un accès rapide à nos matériaux pour les clients ». Un argument de poids pour les constructeurs et les fabricants des batteries.

Source : Electrek
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Commentaires (10)
Vanilla

En Israël, j’avais vu un reportage sur une marque dont j’ignore le nom, qui a été plus futée que tout le monde, quand vous aller dans une station pour recharger votre voiture, c’est carrement la batterie entière qui est changée, ils vous installent automatiquement une autre batterie pleine, et ensuite quand vous êtes repartis en deux minutes, ils ont tout le temps pour recharger votre batterie.

Édit: elle a fait faillite…

megadub

Durée de vie : 5 recharges :confused: Comme d’habitude à la rentrée, les chercheurs cherchent des financements et annoncent tout et n’importe quoi :confused:

megadub

En effet, c’était une lubie de milliardaire, quand il a arrêté de mettre des ronds, ça a logiquement coulé

exannoder

Ou tu as lu ça ?

megadub

J’exagère bien sûr mais tous les ans c’est pareil, on a droit à des résultats de recherche incroyables… sauf qu’en fait, c’est juste pour repartir à la chasse aux subventions aux US.

Mrpolnar

Cambridge est une université située en Angleterre. La com permet d’attirer les investisseurs privés ou publics. Si le produit est une réussite ça peut être le jackpot.

exannoder

Exagère un peu beaucoup comme même bien que je suis d’accord avec toi sur des annonces miraculeuses suspects!
Mise a par la part la vr si tu vois se que je veux dire (qui a la plus grosse!), on pense la à peux près les mêmes choses.
Bonne soirée a toi et désolé d’avoir été un méchant troll!(j’y peux rien, je suis comme le scorpion avec la grenouille, c’est dans ma nature!)

karim_benaissa

Renault, avec des laguna il me semble

keyplus

la poudre de perlimpinpin

orionb1

j’ai toujours entendu que plus une batterie rechargeait vite et plus il y avait de chaleur dégagée et moins la batterie pouvait faire de cycles de recharges

j’ai l’impression que recharger vite, on sait le faire depuis longtemps mais qu’il faut savoir le faire sans y perdre de cycles de recharges ou sans risquer l’incendie du véhicule après

mais ce que je pense le plus rédhibitoire pour cette technologie, c’est qu’elle va accentuer encore plus le problème offre - demande d’électricité en heure de pointe. Pour rappel, il faut toujours un équilibre entre ce qui est produit et consommé en permanence.

quand je vois des calculs qui disent que si les voitures consomment X, ça fait X à produire en plus, c’est faux car le principal problème est de savoir fournir les pics de consommation. Si notre parc sait fournir max Y à un instant T et que la demande maximale est plus élevée à cet instant T, on y arrive pas même si de manière lissée sur 24 heures on a de quoi fournir ce qui est demandé

ce problème là, je n’ai toujours trouvé aucune solution pour le résoudre, sinon construire beaucoup plus de centrales au gaz mais alors la solution n’est pas vraiment environnementale d’autant que ça veut dire qu’au final on a une capacité trop importante par rapport à la demande lissée

à contrario, les voitures à hydrogènes peuvent utiliser un hydrogène qui pourra être produit aux meilleurs moment dans les moments où la demande est faible, ce qui permet de rentabiliser les centrales électriques au mieux et de ne pas devoir en construire en excès. C’est même beaucoup plus compatibles avec les énergies renouvelables intermittentes que ne l’est l’électrique sur batterie

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