Le gouvernement français a annoncé une révision du bonus écologique, accordé en cas d'achat d'un véhicule « propre », dans les années à venir. Et étonnamment, le dispositif va subir plusieurs baisses consécutives, tant pour les particuliers que pour les professionnels.
Le bonus écologique est une aide à destination de ceux faisant le choix d'un véhicule électrique pour l'achat de leur nouvelle voiture. Actuellement, son montant est de 27 % du coût d'acquisition de l'engin et est plafonné à 6 000 euros. Mais cela va changer dans les prochaines années.
Baisse progressive du bonus et du budget dédié
Le ministère de la Transition écologique et solidaire a en effet décidé de revoir à la baisse le bonus écologique, pour 2021 et 2022. Le plafond sera d'abord abaissé à 5 000 euros, puis à 4 000 euros l'année suivante, pour les personnes physiques.Cette annonce semble donc limiter le dispositif, qui a déjà subi une restriction quant au prix du véhicule acheté. Ainsi, dès le 1er janvier 2020, les voitures coûtant plus de 60 000 euros à l'acquisition ne seront plus éligibles au bonus, tandis que celles vendues entre 45 000 et 60 000 euros ne pourront prétendre qu'à une prime de 3 000 euros maximum.
Le gouvernement justifie cette mesure par une anticipation de la diminution du prix des véhicules électriques. De même, l'idée est que l'aide profite à davantage de citoyens, sans pour autant augmenter considérablement l'enveloppe budgétaire associée. « L'objectif pour 2020 est de multiplier par deux en un an le nombre de véhicules soutenus (50 000 en 2019, ndlr.), et d'atteindre 100 000 véhicules électriques bénéficiant du bonus », explique le ministère. Ensuite, en 2021, le but sera de « soutenir plus de 130 000 véhicules », avec un budget de 400 millions d'euros, et en 2022, d'atteindre les 160 000 voitures concernées, tout en réduisant l'enveloppe à 340 millions d'euros.
Un signal négatif envoyé par le gouvernement ?
Du côté des professionnels, les mesures sont encore plus drastiques. Les entreprises ne pourront plus prétendre qu'à 3 000 euros de bonus par véhicule en 2020, puis à 2 000 euros en 2021 et à 1 000 euros en 2022. Et ce, « en raison des avantages fiscaux à destination des véhicules électriques » dont elles bénéficient.Dans le contexte actuel de prise de conscience écologique, cette annonce peut sembler surprenante. Elle n'a d'ailleurs pas manqué de faire réagir l'Avere-France, association nationale pour le développement de la mobilité électrique. D'après elle, la réduction des aides pourrait entraîner une chute significative des ventes de véhicules à faible émission, comme cela se serait produit auparavant en Chine et aux États-Unis.
Source : 20 Minutes