En tenant compte du cycle de vie complet d'un véhicule électrique, réduire son poids serait néfaste à son bilan énergétique, contrairement à un véhicule thermique pour lequel chaque kilo supplémentaire est pénalisant.
C'est en effet ce qui ressort d'une étude menée par Manuel Schweizer, étudiant à l'Université Technique Hochschule d'Ingolstadt en Allemagne. Le but de ce projet de recherche était d'établir la meilleure utilisation possible des matériaux pour la construction des véhicules à l'avenir.
Un bilan aussi surprenant que logique
Cette étude démontre en fait qu'il est préférable de choisir un matériau économe en ressource plutôt qu'un matériau léger. Cela s'explique par le fait que plus le véhicule sera lourd, plus il va emmagasiner d'énergie cinétique, comparé à un véhicule léger à vitesse équivalente.Or, l'énergie cinétique est ce qui permet de maintenir l'allure du véhicule sans consommation d'énergie, le faisant avancer en descente par exemple. Dans le cadre d'un véhicule électrique, plus l'énergie cinétique est importante, plus la récupération d'énergie des batteries le sera également.
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Pour obtenir des résultats chiffrés, l'étudiant a modélisé un véhicule pour chaque type de motorisation, dans deux gammes différentes. Ses calculs ont par ailleurs mis en avant le fait que l'utilisation d'un acier plus léger nécessite plus de ressources. Aussi, sur le cycle de vie complet du véhicule électrique, le matériau léger n'apporte finalement aucun bénéfice, ni pour la construction ni pour l'autonomie au quotidien.
Dans le cadre du programme « Recherche appliquée en science de l'ingénieur », Manuel Schweizer a également réussi à déterminer que l'emploi d'un matériau économe en ressources permettait de réduire de 9 à 13 % les émissions produites lors de la fabrication de la batterie d'une voiture de moyenne gamme. Ce gain passe à 19 % voire 24 % pour un véhicule de haut de gamme.
Source : Electrive