Mais avant d'aller au tribunal, selon les informations obtenues par des sources proches du dossier par Reuters, Waymo aurait proposé à Uber un accord à l'amiable.
Un milliard de dollars pour éviter la plainte
Reuters ne dévoile pas à quel moment Waymo aurait proposé cet accord à Uber mais ce serait avant la plainte déposée en février 2017, au tribunal de Commerce de San Francisco. Dans cet accord, Waymo aurait réclamé une somme d'au moins un milliard de dollars, sans que le montant exact n'ait pu être connu, pour qu'aucune plainte ne soit déposée contre Uber.L'accord prévoyait en outre des excuses de la part d'Uber mais, surtout, que la technologie développée par Uber pour la voiture autonome fasse l'objet d'un audit indépendant pour s'assurer que cette dernière n'utilise aucune technologie volée à Waymo. Toujours selon les mêmes sources, Uber aurait refusé cet accord, ce qui aurait conduit Waymo à déposer formellement plainte contre la start-up fondée par Travis Kalanick.
Un procès pensé pour durer
Le procès qui s'ouvrira le 4 décembre 2017, devra établir si Uber était au courant des 14.000 fichiers volés par Anthony Levandowski à Waymo lors de son départ de Google ; si Uber avait connaissance de ce vol lors du rachat de la start-up Otto fondée par Levandowski et surtout, si Uber a utilisé certaines de ces technologies pour développer sa propre voiture autonome.La dernière demande de Waymo en termes de dommages et intérêts serait de 1,9 milliard de dollars, selon Reuters, en baisse par rapport aux 2,6 milliards demandés initialement. Mais Waymo préparerait surtout un procès qui devrait durer longtemps : tant qu'Uber est en procès contre elle, la start-up est détournée de son développement de la voiture autonome, ce qui laisse un avantage à Waymo pour continuer son projet.