L'année dernière, Transport for London (TfL), l'organisme responsable des transports en commun londoniens, avait décidé de sanctionner Uber en ne renouvelant pas sa licence, la faute aux nombreuses dérives de ses conducteurs. Neuf mois plus tard, l'autorité fait volte-face et autorise à nouveau la société américaine à exercer dans la capitale anglaise. Mais pas sans contrôle.
Uber, toujours dans le collimateur des autorités londoniennes
Tout est bien qui finit bien ? Le temps nous le dira. Dans un jugement rendu le 26 juin, les membres de Transport for London ont donc offert un sursis à Uber. La société de VTC (voitures avec chauffeurs), qui a visiblement fait état d'une relative bonne foi, a « décroché » une autorisation d'exercer valable pour les 15 prochains mois.Si celle-ci est renouvelable, elle sera cependant soumise à un sérieux contrôle de TfL. L'autorité de Westminster impose désormais à Uber de lui fournir, tous les six mois, un audit indépendant de ses propres opérations. Une mesure voulue après que la société ait été accusée de ne pas avoir pris en considération les nombreuses infractions commises par ses chauffeurs. Certains avaient agressé sexuellement et harcelé des clients.
« Vous devez suivre les règles »
Au rayon des réactions, on note celle bien tranchée du maire de Londres, Sadiq Khan, qui a commenté cette décision symbolique dans la soirée : « Peu importe combien vous êtes grand ou puissant, vous devez suivre les règles », a-t-il écrit sur Twitter.Uber has been granted a 15 month licence to operate in London by Westminster Magistrates Court with a clear set of conditions. Uber remains strictly on probation, and @TfL will monitor it closely. No matter how big or powerful you are, you must play by the rules. pic.twitter.com/qUogPQ1kyp
— Mayor of London (@MayorofLondon) 26 juin 2018
Depuis un an, l'entreprise a fait le ménage dans ses rangs, et tenté de redorer une image écornée. Fin août dernier, le fondateur et directeur général d'Uber, Travis Kalanick, débarqué un peu plus tôt, fut remplacé par Dara Khosrowshahi. Uber a décidé d'emprunter la bonne voie.