Le service de VTC pourrait ainsi développer rapidement son activité Uber Eats en récupérant les infrastructures de son concurrent.
Uber souhaite continuer son expansion sur le domaine de la livraison de repas à domicile. Alors que le célèbre service de véhicules avec chauffeur possède déjà un service semblable nommé Uber Eats et disponible dans les plus grandes villes du monde, Uber semble vouloir accélérer son développement en mettant la main sur son principal concurrent en Europe, Deliveroo.
La start-up britannique serait entrée en discussions préliminaires en vue d'un rachat, selon les informations obtenues par Bloomberg. L'opération pourrait être conclue pour un montant supérieur à 2 milliards de dollars, ce qui équivaut à la valorisation théorique du service de livraison.
Uber Eats veut la plus grosse part du gâteau
Deliveroo opère actuellement dans 12 pays et emploie 35 000 coursiers à vélo sur quatre continents. Uber souhaiterait intégrer ces effectifs et son infrastructure afin d'accroitre sa présence dans les grandes métropoles mondiales et ainsi devenir numéro un d'un secteur en pleine expansion et très disputé.En août dernier, la start-up allemande Foodora a abandonné le marché français, trop saturé par la présence de mastodontes comme Uber Eats ou encore Just Est (anciennement Allo Resto).
Uber devra toutefois charmer les investisseurs de Deliveroo, très attachés à l'indépendance de la structure créée en 2013. Il est tout à fait plausible que ces négociations échouent si Uber ne garantit pas un montant important lors du rachat.
Uber Eats est un service stratégique pour le géant du VTC. Concurrencé de toutes parts sur ce terrain, la livraison de repas, mais aussi de produits frais (comme avec Monoprix en région parisienne) représente aujourd'hui 10% de son chiffre d'affaires au dernier trimestre 2017. Depuis deux ans, Uber Eats a rapporté 21,7 milliards de dollars à l'entreprise.