Uber : la Pologne veut pousser le géant des VTC à engager des chauffeurs sous licence

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 08 avril 2019 à 09h26
Uber
Natee Meepian / Shutterstock.com

La Pologne est décidée à appliquer des règles plus strictes à l'encontre des entreprises de voiture de transport avec chauffeur.

Alors que devenir conducteur pour le compte de la société Uber n'impose pas d'être titulaire d'une licence comme doivent l'être les chauffeurs de taxi, la Pologne a décidé de durcir la réglementation en vigueur en forçant les firmes de VTC à employer des chauffeurs sous licence. Pour mettre tout le monde à égalité et calmer la grogne des taxis locaux.

Les taxis dénoncent une concurrence déloyale

Mardi, le gouvernement polonais a officiellement approuvé un plan visant à mettre fin à la concurrence déloyale dont les taxis du pays sont victimes. Ces derniers ont dernièrement organisé des manifestations - l'une d'elles aura lieu la semaine prochaine à Varsovie - pour réclamer une équité de traitement avec les sociétés d'applications comme Uber, Mytaxi et iTaxi, extrêmement populaires en Pologne. Ils sont parvenus à obtenir cette nouvelle loi, contraignante pour les sociétés de VTC en ligne, qui entrera en vigueur dès l'année prochaine.

Uber a donc raté son pari. Le journal local Rzeczpospolita rapporte ainsi que le géant américain comptait investir plusieurs millions d'euros dans son centre de recherche et développement près de Cracovie en 2019, pour y créer 250 emplois. Avec cet investissement, la firme espérait peut-être pouvoir avoir les faveurs du gouvernement, qui aurait alors fermé les yeux sur les revendications des taxis et stoppé son processus de durcissement de la réglementation. Mais l'histoire en a décidé autrement.

L'Europe se mobilise contre Uber

La fronde anti-Uber semble en tout cas bien contagieuse puisqu'en République Tchèque, pays voisin de la Pologne, on exige également que les chauffeurs détiennent une licence pour pouvoir exercer leur activité. En Espagne, des manifestations géantes de taxis ont eu lieu en début d'année pour protester contre la concurrence des compagnies de VTC.

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu

Journaliste, responsable de l'actualité de Clubic – Sensible à la cybersécurité, aux télécoms, à l'IA, à l'économie de la Tech, aux réseaux sociaux ou encore aux services en ligne. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

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sandalfo

Le plus simple aurait été que les gouvernements dédommagent les taxis du prix de la licence, comme ça tout le monde serait sur un pied d’égalité. VTC et Taxis feraient le même métier sans licence. Mettre une licence pour les chauffeurs Uber et autres c’est pérenniser une barrière à l’entrée sur un métier qui n’en a pas forcément besoin.

Steph

Bjr OK pour que tout le monde soit égale mais les VTC pourront alors faire du médicale et de la maraude et attendre evant la gare

Louzmi95

Aucun problème pour les Taxis à mon avis, mais faut rembourser des licences qui ont coûter jusqu’à 240 000€, ya plus de 20 000 licences taxis, fait le calcul, les taxis s’en moquent apres que les VTC fassent du Medical, de la maraude, de l’aéroport et même du taxis sur la Seine sur tu veux, du moment qui récupère leur investissement, tout le monde sera à égaliter et plus aucun taxis n’aura son mot à dire, mais jamais le gouvernement remboursera 5 milliards :joy:

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