En Australie, un recours collectif record à l'encontre d'Uber

Nathan Le Gohlisse
Par Nathan Le Gohlisse, Spécialiste Hardware.
Publié le 05 mai 2019 à 14h04
Uber

En Australie, un recours collectif engagé par plus de 6 000 taxis et chauffeurs de VTC vise Uber, accusé d'avoir opéré illégalement sur le territoire australien. Cette action regroupe des chauffeurs exerçant dans quatre États : le Victoria, la Nouvelle-Galles du Sud, le Queensland et l'Australie-Occidentale, ajoute le quotidien britannique The Guardian.

Uber va devoir s'expliquer devant la justice australienne. La firme américaine est à nouveau visée par une action en justice, et cette fois c'est à un recours collectif qu'elle doit faire face. L'action porte sur le statut des chauffeurs employés par l'application de VTC : ces derniers ne seraient pas détenteurs de licences valides selon la loi australienne. Une situation qu'Uber connaissait, d'après les plaintifs, et à laquelle rien n'aurait été fait, rendant alors son activité illégale sur place.

Un procès dont les conclusions pourraient faire jurisprudence

« Soyons clair, c'est une décision historique au regard des activités illégales d'Uber en Australie et de l'impact considérable qu'elles ont eu sur le parcours des travailleurs respectueux de la loi », estime notamment Andrew Watson, chargé de représenter les plaintifs au niveau national pour le compte du cabinet juridique Maurice Blackburn.

« Il n'est pas acceptable qu'une entreprise se place au-dessus des lois et qu'elle opère illégalement au détriment d'autrui », ajoute-t-il.

La class action entreprise à l'encontre du géant californien du VTC progresse, bien qu'Uber aurait mis en place un programme permettant d'éviter les contrôles des autorités sur ses activités. Un moyen pour Uber, s'il est avéré, de prendre l'avantage sur ses concurrents qui appliquent la loi, explique The Guardian.

« Uber a adopté une politique visant à opérer sur n'importe quel marché où les régulateurs l'ont tacitement approuvé en négligeant de prendre des mesures d'application directes des lois, et ce au mépris total de toute réglementation en vigueur », lit-on des pièces déposées vendredi 26 avril auprès de la cour fédérale de Victoria.

Uber se contente des déclarations habituelles

Contactée par The Guardian, une porte-parole d'Uber a déclaré que la société n'avait pas encore reçu de notification quant à ce recours collectif. Aussi, l'entreprise s'en tient, pour l'heure tout du moins, à sa ligne habituelle.

« Plus de 3,8 millions d'Australiens utilisent régulièrement Uber comme moyen de transport fiable pour se rendre d'un point A à un point B et les autorités à travers le pays ont reconnu (les services d'Uber) comme faisant partie de l'offre de transport », a-t-elle indiqué.

« Nous concentrons nos efforts pour délivrer un service de qualité à nos clients comme à nos chauffeurs dans les villes où ils se situent », a-t-elle conclu.

Nathan Le Gohlisse
Par Nathan Le Gohlisse
Spécialiste Hardware

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Commentaires (5)
benaordure

Oh les gros mechants. Ils ont forcé les gens à commander un vehicule en passant par leur service en payant une tarification bien au dessus du prix de marché et avec la complicité du gouvernement.
Ah non, pardon, j’ai confondu avec les mafieux qui voudraient continuer à opérer ainsi.

benaordure

Ah, mais en fait on me dit que non, que j’ai rien compris, qu’en fait si on fait payer plus cher le consommateur pour un service pas toujours tres bon, avec la complicité du gouvernement, c’est pour leur propre bien.
Ah …

Zourbon

ce qui est sur c’est que à New York les taxis ont des obligations de changer les taxis tous les 5 ans qui s’ajoute à pas mal de taxes. Que les grandes compagnies de taxis payent leurs chauffeurs au lance pierre.
A part cela , oui, Uber sont des négriers.

YvaPPro29

Un murmure peut être plaintif de même que le plaignant, mais une horde de plaignant saurait-elle être plaintive ou vociférante ?

Gulliver

Uber, l’aventure continue ! Bravo à nos gouvernants qui vivent dans un autre monde !

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