À New York, les taxis se sentent moins oppressés par les chauffeurs Uber, ici devant le Madison Square Garden (© Crédits photo : Alexandre Boero)
Malmenée à New York, la compagnie Uber va limiter le nombre de courses que ses chauffeurs, désormais mieux rémunérés, pourront effectuer.
La décision étant plus ou moins attendue, redoutée même par les chauffeurs Uber qui exercent à New York, aux États-Unis. Reuters nous apprend que la compagnie de VTC a décidé de limiter l'accès de ses conducteurs à son application au cœur de Big Apple. Cela signifie que les chauffeurs new-yorkais seront limités dans leur activité au quotidien. La firme californienne a pris sa décision pour rétablir un certain équilibre, jusque-là disparu avec la revalorisation de la rémunération des conducteurs.
Les chauffeurs désormais écartés des zones à faible densité
Les dernières dispositions réglementaires prises par la ville de New York n'avantagent clairement pas les chauffeurs Uber. D'abord, les autorités ont voulu que les va-et-vient ininterrompus des VTC, couplés à ceux des taxis jaunes historiques, ralentissent, notamment à Manhattan, où la circulation peut vite se compliquer et où la pollution se fait fortement ressentir. La municipalité new-yorkaise a également fait appliquer la hausse du salaire minimum pour les services tels qu'Uber et Lyft (qui s'est déjà mis au diapason).Ces premières mesures avaient déjà tendance à freiner l'activité d'Uber à New York, avec une baisse des trajets de 8 % au mois de mai notamment. Mais l'activité de la société se restreint désormais plus encore dans la ville avec l'instauration de la limitation des courses de ses chauffeurs. Pour être plus précis, les conducteurs ne pourront quasiment plus effectuer de courses dans des zones où la demande est faible.
Uber enchaîne les déconvenues
Face à ces mesures, Uber joue sans surprise sur la corde sensible en indiquant que ce sont ses chauffeurs qui seront les premiers à en pâtir. La compagnie vit une période délicate entre ses pertes financières colossales, les nombreux licenciements entrepris et la loi californienne accordant le statut d'employé aux chauffeurs, à laquelle elle s'oppose.New York compte plus de 80 000 chauffeurs au service d'entreprises telles que Lyft et Uber. Le responsable de la Taxi and Limosine Commission (TLC) de la ville, Bill Heinzen, considère que la nouvelle loi pourrait d'ailleurs contribuer à ce que d'autres acteurs entrent sur le marché et favorise ainsi le confort (notamment physique) de ses chauffeurs.
Source : Reuters