Les deux sociétés concurrentes, lancées en Bourse à à peine un peu plus d'un mois d'intervalle, ont enregistré mardi leur plus bas niveau historique sur le marché boursier. Une situation alarmante.
Ces derniers mois, l'optimisme a peu à peu quitté les rangs de ces jeunes géants comme Uber, Lyft, WeWork ou Peloton, qui dominent la concurrence sur leurs secteurs respectifs en ayant levé des milliards de dollars de fonds. Déjà engagées en Bourse, les sociétés Uber et Lyft n'en finissent plus de dépérir. Mardi, elles ont clôturé à leur plus bas niveau historique depuis leur entrée sur le marché, il y a quelques mois.
Uber et Lyft, une valorisation qui plonge en seulement quelques mois
La crise couve chez Uber. Résultats catastrophiques, remise en question du modèle des indépendants, et un mal fou à séduire les investisseurs. Mardi la société a terminé sa journée au NYSE en baisse de 4,3 %, à 29,16 dollars l'action. Son plus bas niveau historique jamais atteint. Le 10 mai, lors de son introduction, la valeur par action dépassait les 40 dollars. Valorisée à 76 milliards de dollars avant l'introduction en mai, la capitalisation boursière d'Uber ne dépasse pas les 50 milliards de dollars (49,56 milliards).Même chose pour Lyft, mais cette fois du côté du NASDAQ. Mardi, la firme californienne a terminé la journée en baisse de 3,1 % à seulement 39,57 dollars. Le 29 mars dernier, lors de son introduction, l'action avait terminé la journée à plus de 78 dollars. Là aussi, le niveau est historiquement bas. Avant son arrivée sur le marché, Lyft était valorisée à 15 milliards de dollars. Aujourd'hui, elle ne pèse plus que 11,59 milliards de dollars.
Les licornes auraient-elles les yeux plus gros que le ventre ?
En quelques mois de présence sur le marché boursier, les deux sociétés auront réussi à se mettre les investisseurs à dos, la faute à un business model qui ne fonctionne pas. WeWork, leader du coworking, n'a pas souhaité aggraver sa situation et a préféré sagement passer son tour en renonçant à faire son entrée sur le marché boursier.Il y a quelques semaines, l'un des premiers investisseurs d'Uber avait déclaré que la société se devait d'être plus compétitive. Lyft, son concurrent, avait dû affronter une double plainte en avril d'investisseurs qui considéraient que la société avait exagéré sa position sur le marché en faisant surgonfler sa valeur.
Et ces exemples de licornes qui échouent ou qui ont échoué à entrer en Bourse ne sont pas les seuls. Ces entreprises, qui se développent rapidement, ne parviennent pas à dégager de marges à la hauteur des niveaux de rentabilité qu'espèrent les investisseurs. Il devient compliqué de lire la valeur pouvant être créée à long terme. Et le potentiel ralentissement économique à venir aux États-Unis n'aide pas.
Source : CNBC