Près de 100 000 chauffeurs new-yorkais attaquent Uber pour les avoir sous-payés

Bastien Contreras
Publié le 07 novembre 2019 à 17h39
Uber

À New York, une nouvelle plainte collective vise Uber depuis hier. La plateforme de VTC est accusée par 96 000 chauffeurs d'avoir déduit de leur rémunération un montant correspondant à des taxes que l'entreprise est censée payer elle-même.

Depuis quelques mois, Uber est confrontée à des difficultés croissantes, en particulier à New York. Alors que la société a dû augmenter le salaire minimum de ses chauffeurs, entraînant une baisse de son activité dans la ville, elle fait désormais face à une plainte au sujet... de la rémunération de ses travailleurs.

Déduction de la « Black Car Fund »

L'action en justice est portée par la Taxi Workers Alliance de New York, qui regroupe aussi bien des chauffeurs de taxi que de VTC. Affirmant représenter plus de 96 000 conducteurs Uber, elle a déposé hier une plainte devant une Cour fédérale à Manhattan, dénonçant, une nouvelle fois, les conditions de travail de la plateforme.


D'après les plaignants, l'entreprise de Dara Khosrowshahi aurait indûment amputé une partie de la rémunération de ses chauffeurs entre 2013 et 2017. Cette déduction correspondrait en réalité à des taxes dont la société doit s'acquitter, en particulier la « Black Car Fund ». Celle-ci, créée en 1999, vise à couvrir les frais médicaux et les pertes de revenus des travailleurs, en cas d'accident ou de maladie. Concrètement, il s'agit d'une redevance de 2,5 % sur chaque course Uber, Lyft ou via d'autres services.

Remboursement exigé

De plus, la Taxi Workers Alliance conteste le système de prix de l'application. D'après elle, il permettrait à Uber de faire payer les utilisateurs davantage que le tarif communiqué aux chauffeurs.

En conséquence, les plaignants demandent réparation, notamment à travers le remboursement de tous les frais prélevés par la société sur leur rémunération. « Les patrons d'Uber empochent des millions, tandis que les chauffeurs peinent à nourrir leur famille », dénonce Bhairavi Desai, Directeur exécutif de la Taxi Workers Alliance de New York.


De son côté, la firme n'a pas souhaité commenter l'affaire. Elle se serait néanmoins sans doute passée de cette nouvelle polémique, après celle sur le statut d'employé accordé à ses travailleurs en Californie. Dans un tel contexte, pas sûr que le nouveau programme de fidélité « UberPro » suffise à calmer la grogne des chauffeurs.

Source : The Verge
Bastien Contreras
Par Bastien Contreras

Ingénieur télécom reconverti en rédacteur web. J'écris sur les high tech, les jeux vidéo, l'innovation... J'ai d'ailleurs été responsable d'accélérateur de startups ! Mais je vous réserve aussi d'autres surprises, que vous pourrez découvrir à travers mes articles... Et je suis là aussi si vous voulez parler actu sportive, notamment foot. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est comme du FIFA, mais ça fait plus mal aux jambes.

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Commentaires (4)
playAnth95

Entres des pertes énormes, des pays qui refusent totalement que l’entreprise s’implante chez eux et toutes les polémiques liées aux conditions de travailles, salaires ect. Comment ca se fait que Uber n’est pas encore déposé le bilan ?

Peter_Vilmen

« Les chauffeurs peinent à nourrir leur famille » -> Mouais, ils bossent beaucoup certes, mais ils ont de l’argent (50-55k$ par an easy). Absolument rien à voir avec ceux qui ont réellement du mal à nourrir leur famille.

BetaGamma

Le dépôt de bilan d’UBER sera un moment jouissif !

julius1801

@BetaGamma tu portes bien ton pseudo toi …

Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles