C'est fini pour Uber à Londres, la ville révoque la licence accordée à l'entreprise

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 27 novembre 2019 à 08h00
Uber
© Tero Vesalainen / Shutterstock.com

La société de VTC ne bénéficiera pas d'une nouvelle extension de sa licence d'exploitation dans la capitale britannique, qui vient de la bannir de ses murs.

La relation compliquée entre Uber et Londres touche peut-être définitivement à sa fin. Après avoir perdu sa licence une première fois en septembre 2017 puis obtenu un sursis de quinze mois courant jusqu'à l'automne, la société américaine doit affronter le refus de l'organisme qui gère les transports en commun londoniens, Transport for London (TfL), qui ne lui accordera pas de nouvelle licence. La décision a été rendue publique ce lundi 25 novembre 2019. Uber se retrouve ainsi écartée de la Ville-Monde.

Des efforts insuffisants

Priorité numéro un de l'organisme londonien, la sécurité est le principal motif qui vient justifier la mise à l'écart d'Uber de la ville. TfL souligne les efforts du service américain depuis l'obtention de sa licence en juin 2018 et les révélations d'agressions de chauffeurs subies par des voyageurs, mais note avoir identifié « une série de défaillances de la part de la compagnie », évoquant notamment des manquements pouvant mettre en péril la sécurité des clients de l'entreprise.


Uber n'aura donc pas fourni suffisamment d'efforts, et ce malgré la dernière licence attribuée en septembre 2019 pour une période de deux mois.

14 000 courses frauduleuses liées à une faille de sécurité

L'un des principaux griefs ayant motivé la décision de Transport for London est une faille constatée dans le système Uber, qui permettait à des chauffeurs non autorisés de télécharger leurs photos vers les comptes de pilotes, eux, autorisés, ce qui leur donnait la possibilité d'accomplir une course au nom et au détriment d'un chauffeur Uber. 14 000 courses frauduleuses auraient ainsi été comptabilisées, donnant une certaine épaisseur à l'argument sécuritaire évoqué par le régulateur.

« Tous les trajets n'étaient pas assurés, et certains trajets ont été effectués avec des chauffeurs sans licence, dont l'un avait même déjà vu son permis révoqué par TfL », indique l'organisme. Les conducteurs définitivement écartés ou provisoirement suspendus pouvaient aussi bénéficier d'une autre faille leur permettant de créer un nouveau compte Uber et d'embarquer des passagers. TfL évoque aussi des défauts d'assurance.


Désormais, Uber dispose de 21 jours pour faire appel de la décision. Si la firme californienne fait appel, elle pourra provisoirement maintenir ses activités londoniennes. Mais il lui faudra alors de nouveau tenter de convaincre TfL, qui a posé 20 conditions à respecter pour préserver la sécurité des passagers transportés.

Source : TfL

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Alexandre Boero
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Commentaires (10)
chaton51

honnetement, bon débarras.

BetaGamma

Qu’attendons nous pour dégager UBER de France ?

Matrix-7000

Oui absolument, ces gens sont des esclavagistes moderne, ce n’est pas eux qui assument les frais des voitures etc, mais c’est eux qui empoche la plus grosse partie du fric.
C’est le gros problème du système de sous-traitance dans son ensemble, les sociétés se dédouanent de leurs obligations en les faisans supporter par tous les petits indépendants. C’est encore un foi, un pillage de l’économie Européenne par les Américains.
Rien de tell qu’un chauffeur de taxi, un chauffeur de bus ou autre. N’oublions pas que tout ce que l’on produit est pour des êtres humains et pas pour des machines…

Nissart

y en a pas beaucoup ici qui doivent fréquenter régulièrement ces voleurs de taxis pour vouloir se débarrasser d’Uber

lepef32

On peut être grès à Uber d’avoir mis un formidable coup de pied dans la fourmilière … Pour rappel de la situation avant son apparition il y avait moins de Taxi sur tout le territoire français qu’à … Londres … Un monopole fini toujours comme ca: organiser une penurie (via le systeme de licence) pour maximiser leur rente (avec au passage un total mépris pour le client vu qu’il n’a pas le choix) …
Uber c’est juste l’extreme inverse
Espérons qu’avec le temps « on » trouve un compromis équilibré pour les chauffeurs comme pour les clients … mais je me répète sans la disruption d’Uber rien n’aurait bougé du moindre millimètre

Mrpolnar

Donnez votre argent à la mafia des taxis, ça vaut mieux. Ils ne fraudent pas eux!

vbond007

Je pense que le système d’attribution d’une licence à un chauffeur de taxi londonien est tellement sévère, qu’il est tellement difficile pour un candidat d’obtenir cette licence, qu’Uber était un réel concurrent déloyal pour ces personnes qui travaillent pendant 3 ans sans être payées pour essayer de passer leur examens.
Du moins si j’ai bien compris le principe d’attribution de licence. Selon moi, les chauffeurs de taxi londoniens ont du mérite, ils connaissent parfaitement leur ville et savent comment faire gagner du temps à leur client.
Cela dit, il est vrai que l’arrivée d’Uber a tout même fait évoluer les choses parfois dans le bon sens.

mrassol

nos amis les taxi qui s’arnaquent entre eux (revente de licences gratuites …)

mrassol

Est ce que les chauffeurs de VTC sont obligés de bosser pour uber ? non …

667

Ils ne vont pas disparaitre. TFL a pris peur et les taxis font le pressing, mais je pense que Uber vont demontrer qu’ils ont fait les changements necessaires et recuperer leur licence. Et si ce n’etait pas le cas, une autre boite prendra le relais. Addison Lee est deja en forte hausse ici, et il y a en d’autres. Le business est trop beau.

Et faut vraiment ne jamais avoir pris les taxis pour se rejouir d’une telle decision. Et je ne parle pas des trajets et de touristes entre Trafalgar et Green Park. Oui, les ride sharing services doivent honorer des obligations additionnelles, mais un retour au monopoly des taxis serait un vrai pas en arriere pour pas mal de Londoniens (moi compris). Combien de fois je me suis fait refuser une course taxi parce que le gars ne voulait pas sortir d’un perimetre ultra central, par exemple (et je vis DANS Londres, pas en peripherie). Sans compter les differences de prix enormes a certaines heures.

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