La société de VTC ne bénéficiera pas d'une nouvelle extension de sa licence d'exploitation dans la capitale britannique, qui vient de la bannir de ses murs.
La relation compliquée entre Uber et Londres touche peut-être définitivement à sa fin. Après avoir perdu sa licence une première fois en septembre 2017 puis obtenu un sursis de quinze mois courant jusqu'à l'automne, la société américaine doit affronter le refus de l'organisme qui gère les transports en commun londoniens, Transport for London (TfL), qui ne lui accordera pas de nouvelle licence. La décision a été rendue publique ce lundi 25 novembre 2019. Uber se retrouve ainsi écartée de la Ville-Monde.
Des efforts insuffisants
Priorité numéro un de l'organisme londonien, la sécurité est le principal motif qui vient justifier la mise à l'écart d'Uber de la ville. TfL souligne les efforts du service américain depuis l'obtention de sa licence en juin 2018 et les révélations d'agressions de chauffeurs subies par des voyageurs, mais note avoir identifié « une série de défaillances de la part de la compagnie », évoquant notamment des manquements pouvant mettre en péril la sécurité des clients de l'entreprise.Uber n'aura donc pas fourni suffisamment d'efforts, et ce malgré la dernière licence attribuée en septembre 2019 pour une période de deux mois.
14 000 courses frauduleuses liées à une faille de sécurité
L'un des principaux griefs ayant motivé la décision de Transport for London est une faille constatée dans le système Uber, qui permettait à des chauffeurs non autorisés de télécharger leurs photos vers les comptes de pilotes, eux, autorisés, ce qui leur donnait la possibilité d'accomplir une course au nom et au détriment d'un chauffeur Uber. 14 000 courses frauduleuses auraient ainsi été comptabilisées, donnant une certaine épaisseur à l'argument sécuritaire évoqué par le régulateur.« Tous les trajets n'étaient pas assurés, et certains trajets ont été effectués avec des chauffeurs sans licence, dont l'un avait même déjà vu son permis révoqué par TfL », indique l'organisme. Les conducteurs définitivement écartés ou provisoirement suspendus pouvaient aussi bénéficier d'une autre faille leur permettant de créer un nouveau compte Uber et d'embarquer des passagers. TfL évoque aussi des défauts d'assurance.
Désormais, Uber dispose de 21 jours pour faire appel de la décision. Si la firme californienne fait appel, elle pourra provisoirement maintenir ses activités londoniennes. Mais il lui faudra alors de nouveau tenter de convaincre TfL, qui a posé 20 conditions à respecter pour préserver la sécurité des passagers transportés.
Source : TfL
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