Tailler dans les effectifs n'aura évidemment pas suffi. Le service de VTC continue à perdre de l'argent, mais croit pourtant en une rentabilité plus rapide que prévu.
Ces derniers jours, Uber connaît une embellie après la publication de ses résultats du quatrième trimestre 2019, marquant la fin d'une année où la compagnie aura perdu beaucoup d'argent. La croissance des revenus de l'entreprise a rassuré les investisseurs et la société. Son cours de Bourse a, en conséquence, repassé la barre des 40 dollars pour la première fois depuis l'été 2019.
Uber Eats flambe...
Au quatrième trimestre 2019, Uber indique avoir généré 4,07 milliards de dollars de chiffre d'affaires, un résultat légèrement supérieur à celui sur lequel misaient les analystes (4,06 milliards). Surtout, il marque une croissance de 37 % des revenus par rapport au quatrième trimestre 2018.Uber : au Brésil, la justice refuse de considérer les 600 000 chauffeurs comme des employés
Uber a occasionné 18,1 milliards de dollars de réservations bruts, montant duquel il doit déduire les frais courants, comme la rémunération des chauffeurs. Mais cette statistique progresse de 28 % par rapport à l'année dernière.
L'activité la plus en vogue chez la firme américaine est, sans surprise, Uber Eats. Le service de livraison de repas a vu son chiffre d'affaires bondir de 65 % sur un an, à 461 millions de dollars. Il devrait néanmoins ralentir au premier trimestre 2020, après la vente de son service de livraison en Inde au concurrent local Zomato.
...la maison-mère, elle, perd de l'argent mais conserve la confiance des investisseurs
Malgré ces beaux résultats, Uber n'est pas encore rentable et perd toujours énormément d'argent, et ce malgré le licenciement de plusieurs centaines de ses salariés, notamment issus de sa division marketing.Londres : aux côtés de Nissan, Uber déploie 2 000 Leaf pour lutter contre la pollution urbaine
Au quatrième trimestre, Uber annonce avoir perdu 1,1 milliard de dollars, portant ses pertes nettes à 8,51 milliards de dollars en 2019. Si la société n'a toujours pas enregistré de bénéfices, qu'elle fait face à des réglementations contraignantes (Californie, New-York, Londres, etc.) et à la contestation du statut de ses conducteurs, la société garde la confiance des investisseurs.
Et le discours de Dara Khosrowshahi, le patron du groupe, y est sans doute pour quelque chose, puisque celui-ci a avancé la rentabilité attendue en 2021 au quatrième trimestre 2020. « Le dialogue avec les régulateurs continue, c'est bien normal. Au moins, nous avons dépassé le débat sur le droit ou non à exister des VTC, pour se poser des questions plus fines sur les impôts, les tarifs et le statut des chauffeurs », faisant référence à la récente décision de justice rendue au Brésil, ne reconnaissant pas de lien de subordination entre les conducteurs et la plateforme. Bienvenue dans le joyeux monde d'Uber.
Source : CNBC