Uber, Marcel, Kapten... le 6 mars pourrait être une journée noire pour les clients des plateformes VTC

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, responsable de l'actu.
Publié le 20 février 2020 à 09h11
Uber
© Tero Vesalainen / Shutterstock.com

Par un appel lancé par l'Intersyndicale nationale VTC, les chauffeurs sont invités à se rassembler devant les locaux d'Uber le 6 mars prochain, et à mener une action coup-de-poing tout au long de la journée.

L'Intersyndicale nationale VTC (INV) a lancé un appel à la mobilisation, mardi, pour le 6 mars, à destination des chauffeurs du secteur. L'INV, qui regroupe de multiples syndicats de voiture de transport avec chauffeur et d'associations a, dans son appel, invité les conducteurs à se déconnecter des plateformes de VTC et à se rendre devant le siège d'Uber à Paris, pour porter leur protestation contre les conditions de travail.


« Une extinction totale de toutes les applis » attendue

L'INV espère une mobilisation retentissante des chauffeurs VTC. L'intersyndicale, via son très médiatique coordinateur Brahim Ben Ali, milite pour une « extinction totale de toutes les applis » le vendredi 6 mars, ciblant notamment Uber, Kapten ou Marcel parmi les plus connues. Le rassemblement devant les locaux d'Uber, lui, est prévu à 15h30, pour mener une « action surprise ».

Alors quelles sont les revendications des chauffeurs ? Récemment, un changement des procédures chez Uber a placé certains conducteurs dans une situation embarrassante. Les chauffeurs peuvent en effet ainsi être suspendus de l'application en cas de refus répétés d'une course, ce qui les prive de travail.


Une requalification du lien entre plateforme et chauffeur réclamée

Les autoentrepreneurs collaborant avec Uber dénoncent par ailleurs la commission prélevée par Uber sur chaque course, jugée trop importante, ainsi que la présence de faux chauffeurs, qui utilisent des cartes VTC frauduleuses, et l'absence de tarif minimum pour les courses.

Brahim Bel Ali le martèle : « C'est un métier précaire, il nous faut une protection sociale ».

Depuis le mois de novembre, il n'est pas rare d'assister à des opérations de blocage de chauffeurs Uber, qui essaient de perturber l'activité des centres logistiques de la firme californienne, notamment celui d'Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis, en plus du siège social d'Uber. Le 31 janvier dernier, 120 chauffeurs Uber ont déposé une requête devant le conseil de prud'hommes de Lyon, visant à requalifier leur lien avec la plateforme en vrai contrat de travail.

Source : Ouest-France
Alexandre Boero
Journaliste-reporter, responsable de l'actu
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TNZ

Auto entrepreneur ? mouarf, steu blague … les gars sont pas mieux considérés que les livreurs pizza hut.
Pourquoi n’ont ils toujours pas compris le business model d’uber ?

S’ils étaient réellement auto entrepreneur, ils pourraient choisir les courses chez plusieurs « fournisseurs » … mais en pratique ce n’est pas le cas. Tout est fait pour les serrer à la culotte et les rendre captifs du système. C’est de l’esclavagisme moderne sous une couverture bisounours humaniste.

Popoulo

« Les chauffeurs peuvent en effet ainsi être suspendus de l’application en cas de refus répétés d’une course, ce qui les prive de travail. » : Un peu comme le gars qui va bosser quand il veut, très vite le boss va lui dire de rester chez lui pour une durée indéterminée.
Ce monde de cassos sérieux…

Mrpolnar

Ils sont censés être indépendants. C’est ce que Uber n’arrête pas de déclarer. Donc la définition d’indépendant est facile a trouver. Je travaille quand je veux.

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