Il y a quelques jours, la plateforme américaine a fermé son bureau de LA dans la précipitation, prenant de court des employés stupéfaits.
Alors que son siège social est basé à San Francisco, Uber a fermé l'un de ses bureaux californiens, en fin de semaine dernière. Plus précisément, c'est celui de Los Angeles qui a fait les frais de la cure d'austérité menée depuis plusieurs mois par l'entreprise américaine. En plus d'avoir mis à pied ses salariés sans préavis, une attitude loin d'être classe, Uber a transféré son activité de la cité des anges à Manille... aux Philippines.
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Des postes délocalisés à l'étranger
En fermant son bureau de Los Angeles, qui assurait des fonctions de support et de liaison avec les chauffeurs, Uber a brusquement privé d'emploi les 80 salariés qui y travaillaient. Les employés ont été informés, jeudi dernier, que les emplois seraient transférés à Manille, dans un bureau spécialisé dans l'assistance à la clientèle. Et qu'il s'agirait de leur dernier jour de travail par la même occasion. La manageuse d'Uber pour le continent nord-américain, Ruffin Chevaleau, a reconnu que tout avait été décidé à bref délai.« Nous avons décidé de fermer le bureau du centre-ville de Los Angeles et déplacerons le travail de sensibilisation et d'innovation dans notre centre d'excellence de Manille, où nous pourrons continuer à soutenir l'entreprise à mesure qu'elle se développe », a indiqué la manageuse aux médias américains.
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Une proposition de reclassement faite aux salariés
Si Uber déclare que les salariés mis à pied disposent de la possibilité d'occuper un autre poste au sein de la société, il n'est évidemment pas certain que tous retrouvent un emploi au service de la plateforme. Les collaborateurs recevront, à défaut, des indemnités de licenciement. Ceux qui retrouveront un emploi chez Uber verront leurs frais de déménagement être pris en charge par l'entreprise. Un moindre mal.Malgré un chiffre d'affaires en hausse au dernier trimestre 2019, Uber continue de perdre de l'argent, avec des pertes nettes estimées à 8,5 milliards de dollars l'an dernier, dont 1,1 milliard de dollars au dernier trimestre. Plusieurs centaines de salariés, apparentés à la division marketing de l'entreprise, ont déjà été licenciés ces derniers mois.
Source : LA Times