Paramount Pictures et Netflix ont conclu un contrat portant sur plusieurs films, signant la toute première collaboration entre un grand studio et la plateforme de SVoD.
Une nouvelle page de l'histoire du numérique est en train de s'ouvrir. Vendredi, le studio de cinéma Paramount Pictures, qui appartient au géant américain Viacom, a conclu un accord avec Netflix pour produire plusieurs films pour le compte du service en ligne. Si le montant et la durée de l'opération n'ont pas été dévoilés, ce partenariat est une première du genre entre l'un des plus grands studios de cinéma au monde et une plateforme de SVoD.
Pour Paramount, Netflix constitue « une nouvelle source de revenus »
En actant sa volonté de produire des films pour Netflix, Paramount Pictures a bien saisi une opportunité, qui peut s'apparenter à de la survie pour les plus pessimistes. Le studio californien y voit « une nouvelle source de revenus », comme le précise tout à fait justement son patron, Jim Gianopoulos.Rappelons que plus tôt cette année, Paramount avait déjà annoncé avoir vendu à Netflix le long-métrage « The Cloverfield Paradox » pour 50 millions de dollars, un revenu que le box-office n'aurait sans doute pas pu lui garantir.
Les studios ne doivent plus ignorer la SVoD, mais s'en rapprocher
Par son attitude - celle de s'orienter vers la firme de Reed Hastings -, Paramount fait en tout cas le choix d'aller à contre-courant des autres studios hollywoodiens, la 21st Century Fox et son futur propriétaire définitif Disney, Warner et Universal, qui ont, eux, fait le choix de s'associer pour offrir une concurrence à Netflix et Amazon en créant Hulu.Bob Bakish, le CEO de Viacom, n'oublie pas non plus l'arrivée des futurs services de streaming de Warner et Disney : « développer un service similaire à Netflix n'aurait aucun sens pour Viacom », indiquait-il récemment au Financial Times. Aujourd'hui, on l'aura compris, l'heure de la raison est venue, plus que celle de l'ambition. Désormais, l'industrie du cinéma n'est plus seule et doit composer avec celle de la SVoD, qui ne cesse de grignoter du terrain. Et Paramount s'en contentera bien.