L'Université technologique de Nanyang et le constructeur Volvo testent ensemble le premier bus électrique autonome au monde. Avant le basculement prochain sur des routes publiques.
Alors que le Salon de Genève enchante la planète automobile, prenons la direction de Singapour où l'Université technologique de Nanyang (NTU) et Volvo, partenaires, développent et mènent des essais de bus autonome destiné à être utilisés pour assurer des services réguliers sur les routes publiques. Le bus électrique en question, le Volvo 7900, est un beau bébé puisqu'il mesure 12 mètres de long, est équipé de 36 sièges et peut transporter jusqu'à 80 passagers.
Un bus propre, autonome, paré contre les cyber-intrusions
Le Volvo 7900 est doté de nombreux capteurs et embarquent des commandes de navigation entièrement gérées par un système qui dépend d'une intelligence artificielle. Le système IA est protégé par des barrières de cybersécurité que la NTU affirme être « de pointe », mises en place pour prévenir les potentielles cyber-intrusions. Les premiers tests ont lieu sur le campus de l'université et doivent rapidement s'étendre au-delà de sa clôture.Outre son autonomie, sa relative propreté nous intéresse. Le bus, silencieux et sans émissions, utilise 80 % d'énergie en moins qu'un bus diesel d'une taille équivalente. Il s'agit du tout premier autobus totalement électrique et autonome conçu par le constructeur suédois. « Il représente une étape clé pour l'industrie et une étape importante vers notre vision d'une ville plus propre, plus sûre et plus intelligente », indique Hakan Agnevall, Président de Volvo Buses, la division d'autobus et d'autocars du groupe.
Un logiciel de recherche autonome conçu pour une conduite douce
Le Volvo 7900 est équipé d'un logiciel de recherche autonome du constructeur, connecté aux commandes principales du véhicule et à plusieurs capteurs. Le logiciel, optimisé par des chercheurs de NTU, fonctionne avec un système d'IA relié à des capteurs, ce qui permet la bonne exploitation autonome du bus.Le logiciel est à la fois relié à des capteurs de détection et de télémétrie, à des caméras à 360° qui capturent des images en 3D, et à un système de navigation par satellite utilisant la cinématique en temps réel. Au final, le système est proche d'un GPS classique, mais utilise diverses sources de données pour permettre une précision de localisation au centimètre, fiable. Ce système est relié à une unité de mesure inertielle qui détermine la vitesse latérale et angulaire du bus, permettant une navigation de l'engin sur des terrains accidentés et denses.