Une berline française capable de rivaliser avec les Audi A6, Mercedes Classe E et BMW Série 5 : c'est l'ambition de la DS9. Sur le plan technologique, elle ne marque cependant aucune rupture par rapport aux DS7 et DS3 Crossback. Clubic a testé les places arrière, quelques mois avant les ministres.
Avec l'abandon de la Renault Vel Satis, de la Peugeot 607 puis de la Citroën C6, les marques françaises avaient déserté le segment des berlines haut de gamme. Nos ministres ont donc dû changer leurs habitudes et voyager en Renault Espace ou en DS7. Ils vont retrouver avec la DS9 un peu plus de tradition.
Un design assez timide
C'est pourtant dans l'Empire du Milieu, pour lequel elle a d'abord été conçue, que cette limousine de 4,93 m de long sera fabriquée. C'est sans doute ce tropisme chinois qui explique ses lignes un peu timides, qui rappellent fortement la Peugeot 508 longue réservée à ce pays.Pourtant, la DS ne partage pas avec elle d'éléments de carrosserie et repose sur une plateforme EMP2 encore plus longue, puisque l'empattement (la distance entre les roues avant et arrière) a été allongé à 2,90 m. Les seules fantaisies que se sont autorisés les designers sont les feux de position situés sur le haut de custode (partie de carrosserie située entre la lunette arrière et les portes) qui rappellent les clignotants surélevés de la Citroën DS et la ligne de capot chromée et guillochée (un « sabre » en langage DS). Ajoutons-y les poignées de portes qui se déploient à l'approche du propriétaire comme sur le DS3 Crossback.
Ambiance luxueuse
A l'intérieur, on retrouve l'ambiance typique de la marque avec un dessin de planche de bord qui rappelle fortement le DS7. L'équipement multimédia est d'ailleurs le même, tout comme l'arsenal technologique embarqué : suspensions guidées par caméra, vision nocturne, éclairage à LEDs actif figurent au programme. La conduite autonome de niveau 2 est également proposée et intègre une nouvelle fonction de maintien en ligne, capable désormais de se passer de lignes blanches pour placer la voiture dans sa voie.La version qui nous a été présentée était une Grand Chic Opéra, qui ne lésinait pas sur le cuir, omniprésent jusqu'au-dessus de planche de bord. Sur le modèle de présérie exposé, la finition nous est apparue excellente même si le côté un rien clinquant de certains détails contraste avec l'apparence extérieure.
Nous avons pu nous installer à l'arrière et constater que les plus grands ministres s'y trouveront à leur aise, y compris au niveau de l'espace à la tête. L'espace alloué aux jambes nous est même apparu supérieur à ce que proposent les rivales allemandes de même gabarit. Ils pourront même profiter de sièges massants et d'une Hi-Fi Focal Electra. Enfin, ils auront tous le volume utile pour transporter leurs lourds dossiers en cours grâce aux 510 litres du coffre, qui peut encore être agrandi grâce à la banquette rabattable.
Des motorisations déjà connues
La gamme de motorisation complète de la DS9 n'a pas encore été dévoilée mais trois d'entre elles sont déjà annoncées pour le marché européen : une version hybride de 225 ch qui reprend le système de la Peugeot 508 Hybrid. Sa batterie offre une capacité légèrement supérieure mais l'autonomie annoncée en mode électrique se situe entre 40 et 50 km.Viendront par la suite une Hybride de 250 ch, également en traction, qui profitera d'une batterie de plus grande capacité et enfin un modèle haut de gamme quatre roues motrices identique dans son principe de fonctionnement des DS7 Crossback E-Tense et du Peugeot 3008 Hybrid4.
DS annonce cependant une puissance maximale inédite de 360 ch, sans expliquer cependant comment elle a été obtenue. On sait cependant qu'une partie de l'explication réside dans une gestion différente du système hybride, qui permet à la machine électrique arrière de fonctionner jusqu'à 190 km/h. On attend cependant plus de détails d'ici la commercialisation, qui interviendra à la fin de l'année, si un certain coronavirus n'en décide pas autrement.