Un tribunal allemand est en charge d'évaluer la responsabilité du constructeur dans cette affaire, afin de déterminer si les investisseurs auraient dû être informés plus tôt de la mise en place du dispositif d'invalidation.
En ce début de semaine s'est ouverte l'affaire judiciaire liée au Dieselgate, le scandale automobile qui a éclaté en 2015, révélant que plusieurs constructeurs avaient installé un logiciel truqué afin que leurs véhicules à motorisation diesel réussissent à passer le banc d'essai en respectant les normes d'émission.
Le code source trafiqué a permis de valider l'homologation de certains modèles pendant des années grâce à l'activation automatique d'un mode spécialement calibré pour les sessions de test qui réduit drastiquement le rejet de particules nocives (NOx) pendant l'inspection.
Après le scandale, dégringolade du titre en Bourse
Les actionnaires s'étaient alors retournés contre le constructeur, pour prétendre à une compensation financière en dédommagement des pertes de parts de marché liées à la dégringolade de la valeur boursière du groupe, lorsque les autorités américaines ont publiquement révélé la supercherie.D'un côté, les avocats de VW se disent confiants, estimant que le groupe a respecté son devoir d'information vis-à-vis des différents actionnaires, tandis que le groupe d'investissement DeKa l'attaque sur le manque de transparence pendant toutes ces années, accusant le comité d'administration d'avoir été sciemment informé des méthodes de triche depuis le premier déploiement logiciel en 2008.
Volkswagen rejette la faute sur des salariés
L'entreprise prise dans le conflit nie son implication et rejette la faute sur certains employés, des ingénieurs qui auraient installé les modules bidouillés sans le consentement de leurs supérieurs.Le tribunal de Brunswick a également dans son viseur les responsables des entités qui composent le groupe ainsi que l'équipementier Bosch, fournisseur des pièces de contrôle moteur au cœur du problème. Les ennuis ne font que commencer pour le géant de l'automobile, qui pourrait aussi faire face à une action collective de consommateurs si ce recours finit par être inscrit dans le droit allemand.