AstronoGeek, Arnaud de son vrai prénom, est, pourrait-on dire, un « personnage » qui ne connaît pas la langue de bois et qui, surtout, décomplexe et vulgarise la science avec un ton qui lui est propre. Forcément, tout cela a emballé l'équipe de Clubic.com, qui est allée à sa rencontre.
En alliant son expérience passée de professeur des écoles à sa rigueur et un certain côté irrévérencieux, AstronoGeek se fiche pas mal de déplaire, tant qu'il arrive à transmettre sa vision de l'astronomie, ce qu'il fait de façon redoutable et avec pédagogie. Avec Arnaud, vous oublierez ce que peut être un YouTubeur classique. Et parce que nous sommes fascinés par le personnage, nous avons bien voulu lui poser quelques questions pour apprendre à mieux le connaître. Ses vidéos (qui vont parfois bien vous faire flipper), sa passion pour l'astronomie, sa vie de YouTubeur, les haters, les astéroïdes et mêmes les petits hommes verts, Arnaud n'a éludé aucun sujet. C'est frais, captivant et décapant. Go !
L'Interview d'Arnaud, alias AstronoGeek :
Clubic : Bonjour à toi AstronoGeek, Arnaud... et merci avant tout de répondre aux questions de Clubic. Peux-tu nous tout d'abord en dire plus sur ta personne. Qui se cache derrière AstronoGeek ? Quel âge as-tu, où as-tu grandi, où vis-tu aujourd'hui, ce que tu as suivi comme études, etc. ; tu as compris : on veut faire le point biographie :)AstronoGeek : Je m'appelle Arnaud Thiry, je suis né à Sarrebourg en Moselle un jour de 1988 que je tairais, sinon je vais me faire spammer à mon prochain anniversaire. C'est là que j'ai toujours vécu. Là, où j'habite, c'est la cambrousse, je suis donc un vrai plouc de souche : je ne couche pas avec ma sœur, mais j'ai un petit accent « local », je m'exprime parfois dans une langue inintelligible pour les « Français de l'intérieur », j'ai déjà vu une vache en vrai (pleiiiiin de fois), et je sais rouler correctement sans me foutre au tas quand il y a 20cm de neige sur la route. Gens de la ville, c'est à vous que je m'adresse.
Après un Bac S option sciences de l'ingénieur, j'ai commencé un diplôme d'HSE (hygiène - sécurité - environnement) qui ne m'a pas plus, j'ai donc embrayé sur une licence d'Histoire, complétée avec un master en enseignement, puis le concours régional de professeur des écoles... mais... meh.
J'ai fini par me rendre compte que laisser tout mon temps et mon énergie à gérer des petits cons qui n'en avaient rien à foutre, pendant que les quelques bons élèves qui avaient vraiment un avenir, eux, devaient juste patienter que j'en aie terminé avec les petites frappes, ne me mènerait nulle part dans la vie. J'ai donc décidé d'être égoïste, et de me mettre à mon compte. C'est là que je suis devenu photographe, puis Youtubeur. Et je ne regrette pas une seule seconde.
Bon, du coup, démarrer de rien, ça oblige un peu bouffer un peu de vache enragée, donc je suis retourné vivre chez mes parents. Là, dans l'état actuel des choses, moi et ma moitié envisageons d'acheter une baraque. À la cambrousse. Parce que la ville, ça pue, c'est cher, et c'est bruyant.
Clubic : Comment en es-tu venu à créer ta chaîne YouTube ?
AstronoGeek : Au départ, j'ai commencé par des tutos photo. La chaîne existe toujours, tu peux aller voir. Et on peut dire qu'à ce moment-là, je vivais déjà de YouTube. J'étais photographe, mais ma visibilité sur YouTube m'a permis de vachement grandir et de chopper pas mal de contrats, de donner des cours de photo, etc.
Mais à un moment, j'ai commencé à plafonner en terme d'abonnés. Je me suis alors dit que ça serait cool de créer, en parallèle, une chaîne un peu plus grand public (tout le monde ne fait pas de la photo) et c'est ce que j'ai fait. Sauf qu'aujourd'hui, AstronoGeek a pris de telles proportions que je ne trouve même plus le temps de faire de la photo...Non pas que je m'en plaigne hein. Youtubeur, c'est un boulot vraiment pas contraignant. Je n'ai de compte à rendre à aucun client, les deadlines, c'est moi qui me les fixe.
Clubic : Est-ce que tu pourrais présenter ta chaîne AstronoGeek à nos lecteurs ? Que peut-on y retrouver ?
AstronoGeek : De la vulgarisation scientifique, bordel de merde (oulà, il est vulgaire ce monsieur). Oui, je l'ai dit, c'est de la vulgarisation. Et j'ai une fâcheuse tendance à l'irrévérence. Mais je le vis bien. Donc, sur AstronoGeek, on parle d'Astronomie. Surtout. En gros, les mystères de l'Univers, le vertige du très grand ou de l'impossible à connaître... mais parfois, je démonte aussi une petite théorie du complot OKLM. Le problème, quand on parle d'astronomie, c'est que c'est un truc si méconnu du grand public que les gens ont tout un tas de croyances qui y sont associées, et parfois, il est bon de remettre l'église au milieu du village.
« J'ai construit ma chaîne autour de cette interaction avec les gens »
Clubic : Tu possèdes une seconde chaîne YouTube dont tu as brièvement évoqué l'existence tout à l'heure, Airbuse2, davantage axée sur la photographie, créée en 2010 et qui semble être l'une de tes grandes passions... Peux-tu nous en dire plus là-dessus ?
AstronoGeek : J'aime bien la photo. C'est une activité parfaite pour un geek qui aime bidouiller. J'en ai pas mal fait pendant mes études. Je faisais d'ailleurs de petits contrats pour payer mon loyer pour arrondir les fins de mois. Donc quand j'ai décidé de me barrer, je savais déjà ce que j'allais faire.
Clubic : Tu reçois beaucoup de mails, tu en parles parfois dans tes vidéos. Comment tu sélectionnes les messages auxquels tu réponds ?
AstronoGeek : Je ne sélectionne pas, j'essaie d'aller au plus urgent, c'est tout ce que j'arrive à faire. Fut un temps, j'arrivais à répondre à tout le monde. Et j'ai beaucoup construit ma chaîne autour de cette interaction avec les gens. Donc forcément, le nombre de mails a augmenté avec le nombre d'abonnés. Mais aujourd'hui, il y a tellement de monde qui me suit qu'il me faudrait une demi-journée, tous les jours. C'est plus gérable. Et ça ne sert à rien que je délègue ça à quelqu'un, puisque c'est à MOI que les gens veulent parler, la plupart du temps.
Clubic : Généralement, les mails, les messages, et les commentaires sont plutôt positifs non ?
AstronoGeek : Dans l'écrasante majorité. Pis il y a les cons. En fait, les rageux sont un grand mystère pour moi. Quand je n'aime pas du contenu, je ne regarde pas. Je n'écoute pas la musique que je n'aime pas, je ne mange pas la bouffe que je n'aime pas... Si je n'aime pas la bouffe indienne, je ne vais pas claquer une sale review à tous les restos indiens sur TripAdvisor. Si je n'aime pas Justine Bieber, je ne vais pas mettre 1 étoile sur tous les sites où on peut acheter ses albums.
Et pourtant, il y a des gens qui n'aiment pas mes vidéos, mais qui les regardent TOUTES. Je le sais, on retrouve les mêmes commentaires au vitriol sous les vidéos. Ces gens sont un grand mystère pour moi. À croire qu'ils aiment se faire du mal.
Clubic : A contrario, tout le positif qui ressort de tes vidéos, tu le prends comment ? Tu es flatté ? Fier ? Ça te motive encore plus dans la réalisation de tes vidéos ?
AstronoGeek : Ah bah flatté, oui, c'est clair. C'est super gratifiant de se dire que ce qu'on fait plaît à autant de monde. Par contre, j'ai quand même la nette sensation que tous les debunks (ndlr : le fait de lutter contre les théories du complot) qu'on fait, moi et les collègues... bah ça ne sert pas à grand-chose, vu le nombre galopant de complotistes qu'on trouve partout. Donc je me dis que je me contente de faire un peu de culture G pour ceux qui en veulent bien.
Clubic : Si tu devais faire un coucou aux Haters qui peuvent nous lire et leur dire un petit mot pacifique ?
AstronoGeek : Pourquoi dire un mot pacifique à des gens qui se cachent derrière leur anonymat pour t'insulter ? La seule raison pour laquelle je parle des haters sur ma chaîne, c'est pour les faire ragequit (ndlr : se désabonner de rage) et assainir un peu l'espace commentaires pour laisser plus de place aux gens qui veulent vraiment dialoguer. Les rageux sont des gens frustrés parce qu'ils n'ont rien à dire ou rien à faire de gratifiant ou d'intelligent, alors ils passent leur frustration sur les gens les plus visibles, c'est-à-dire ceux qui eux, font quelque chose. Ils sont méprisables, et je les méprise.
« Le modèle économique de YouTube est sans pitié »
Clubic : Tu places un sponsor de temps en temps dans tes vidéos. Certains -une minorité- te le reprochent, mais il faut rappeler que tes vidéos sont gratuites et qu'elles ne sont pas entrecoupées de pub toutes les 15 secondes... Alors peux-tu nous rappeler pourquoi cela est important pour toi ? Le fait que tu incrustes un peu de pub...
AstronoGeek : Avoir un métier que ne nous déplaît pas, c'est cool. Mais ce n'est pas donné à tout le monde. Avoir un métier qu'on aime tellement qu'on renonce à ses week-ends et ses vacances, c'est très rare. Mais c'est mon cas. Aujourd'hui, je vis de la création des vidéos AstronoGeek. Je fais ce que je veux, sans avoir de comptes à rendre à personne, je rencontre tout un tas de gens incroyables, je vis des expériences que je n'aurais pas cru avoir un jour, et j'aime ça. Seulement, le modèle économique de YouTube est sans pitié. Si je me contentais de faire un épisode toutes les deux semaines, je n'aurais ni la même croissance ni les mêmes revenus. YouTube pousse à publier encore et encore si on veut être vu. Et son système de rémunération est très aléatoire. Une vidéo ne lui plaît pas, ou comporte 5 pauvres secondes d'un contenu protégé ? Bim, ne on touche pas un centime.
Donc, pour vivre de cette activité (qui me fait régulièrement faire entre 50 et 70h par semaine, oui oui), je suis obligé de tricher un peu. Plutôt que de sortir un épisode deux fois par mois, je sors une vidéo deux fois par semaine. J'ai dû optimiser mon workflow pour tourner et monter rapidement, je fais du contenu à la fois court pour publier, un peu plus long où je raconte ma vie pour ceux que ça intéresse, mais tout ça ne sert qu'à mettre en avant mon VRAI contenu, à savoir les épisodes AstronoGeek. Ça, c'est pour la visibilité. Pour les revenus, avec les risques de plus en plus grands de démonétisation, je vais essayer de m'orienter de plus en plus vers le sponsoring, qui me permettra de ne pas passer par YouTube pour me faire rémunérer.
Mais il y a un truc qui reste important pour moi : il est hors de question de m'associer avec une marque que je n'aime pas personnellement, ou qui me demande de placer un truc moisi, ou qui va à l'encontre de mes convictions. Hors de question de prendre les abonnés pour des cons. Ce qui compte, pour moi, c'est d'être franc, c'est tout. Par exemple, demain, je pourrais très bien me faire sponsoriser par, mettons... une grande ligne de fast-foods au nom écossais ou une certaine boisson au caramel conditionnée dans des canettes rouges. Pourquoi ? Parce que de temps en temps, je vais bouffer chez le premier, et de temps en temps, je me descends une canette du second. On sait tous que ce n'est pas bon, mais on y va tous le dimanche à 22h en rentrant de 400km de route et qu'il n'y a plus rien dans le frigo, et on est tous bien contents qu'ils soient toujours ouverts. Bah voilà. On ne me verra jamais dire que c'est de la bouffe saine, mais n'étant pas de nature hypocrite, je pourrais tenir un discours comme celui-là.
Par contre, j'ai refusé nombre de contrats pour des applis de smartphone que je n'utilise pas et dont je ne vois pas l'utilité, ou des jeux nazes ou des trucs comme ça. Simplement parce que, personnellement, je n'aime pas ou je n'en vois pas l'utilité, donc les recommander serait hypocrite et je m'y refuse. Bon... qu'on soit clairs, je préférerais quand même m'associer à des marques plus en rapport avec ce que je fais.
Et un truc super important aussi : mon contenu est GRATUIT. Donc il faut bien que je vive. Et 10 secondes d'autopromo en début de vidéo... franchement... je n'ai pas la sensation d'abuser. Et puis après, il y a aussi les dons spontanés sur Tipeee. Mais là aussi, c'est aléatoire. Il suffit que j'en parle pour que ça flambe... et il suffit que je n'en parle pas pendant quelque temps pour que ça se tarisse. Et comme ce sont des dons, je n'aime pas en parler, ça me dérange un peu, j'ai l'impression de réclamer des thunes. Quand un mec achète un t-shirt, il a un truc en retour. Quand il regarde une pub, ça ne lui coûte rien, ou 10 secondes de son temps. Mais quand il fait un don spontané sans rien attendre en retour, cette générosité me met mal à l'aise, j'ai l'impression de ne pas le mériter... alors demander...
Clubic : Il est compliqué de gagner dignement sa vie avec YouTube... est-ce que parfois tu as envie de tout plaquer par rapport à ça ? Exerces-tu une autre activité à côté, si minime soit-elle ?
AstronoGeek : Non, je suis là à 100% sur mes vidéos. Et non, pour le moment, c'est le meilleur boulot que j'ai fait de ma vie. Ce n'est carrément pas une poignée de haters qui vont me faire changer d'avis. Par contre, à propos de la dignité, pour ce qui est de l'image qu'on donne en tant que YouTubeur, j'ai encore la nette sensation que des tas de gens ne considèrent pas ça comme « un vrai métier », à l'instar des musiciens et autres artistes de tous bords. Mais je connaissais déjà ça avec la photo, donc j'ai l'habitude, et je m'en fous.
« Quand j'en parle aux collègues, ils roulent des yeux ronds quand ils voient comment j'ai organisé ma semaine »
Clubic : Le rythme de tes vidéos est plutôt soutenu, comparé à certains de tes collègues YouTubeurs. Le rythme n'est pas trop dur à tenir ?
AstronoGeek : Non. Tout est dans le workflow. Ceci dit, quand j'en parle aux collègues, ils roulent des yeux ronds quand ils voient comment j'ai organisé ma semaine. Et leurs réactions, souvent, c'est « je devrais faire pareil ». C'est une méthode de travail que j'ai acquise quand j'étais photographe. On ne peut pas couvrir un mariage tous les week-ends et mettre trois semaines à traiter les photos. Donc il faut s'organiser. Ensuite, tout roule. Les vidéos, c'est pareil.
En vrai, je peux tourner (et je tourne) un épisode par semaine, mais j'en diffuse deux fois moins, comme ça, je peux prendre de l'avance, et je ne me retrouve jamais à deux doigts du burn-out parce que je n'arrive pas à suivre. Là, à l'heure où je te parle, ça fait trois semaines que tous mes épisodes jusqu'à la fin de l'année sont bouclés. Donc là, en fait, en ce moment, je me consacre à d'autres projets qui demandent beaucoup de temps.
Clubic : À propos de projets... Est-ce que tu veux nous parler du projet "H" en exclusivité mondiale et interplanétaire ?
AstronoGeek : Non. Ce n'est pas que je n'en meurs pas d'envie, mais si je dis ce que c'est, et les moyens que j'y mets, les gens vont avoir des attentes de ouf. Je préfère les surprendre.
Clubic : Récemment, nous avons parlé sur Clubic d'une étude publiée par les chercheurs du MIT qui suggère que la Terre pourrait servir de phare XXL pour projeter un laser à plusieurs milliers d'années-lumière... Cette idée te fait tomber de ta chaise ?
AstronoGeek : Disons que si, technologiquement, c'était faisable, une question se pose : vu comme le ciel est vaste, et vu le temps que met la lumière à se propager, on ne saurait tout bonnement pas quoi viser, et attendre 2x20.000 ans une hypothétique réponse, c'est... long.
Clubic : Mis à part le projet H... il y a-t-il des rêves que tu voudrais concrétiser, des choses particulières que tu voudrais réaliser, sur YouTube ou ailleurs ?
AstronoGeek : Je veux tout faire. La vie est trop courte pour s'ennuyer. Mais j'avoue qu'aller dans l'espace... hmm...
Clubic : Quel est pour toi le dernier film hollywoodien qui te paraît le plus crédible d'un point de vue scientifique ?
AstronoGeek : Je n'ai pas encore vu First Man. Mais dans les films pas hollywoodiens, le filme russe The Spacewalker est vraiment, vraiment bon.
« Les astéroïdes ? Ce n'est pas comme dans les films »
Clubic : Est-ce que tu penses, au regard de notre technologie actuelle, qu'un astéroïde puisse un jour détruire la Terre ?
AstronoGeek : Ce n'est pas une question de technologie en fait. Des astéroïdes capables de faire bobo, il y en a. Mais si ça arrive, la vie sur Terre s'en remettra, comme ça a toujours été le cas. Quant aux trucs énormes capables de pulvériser la terre, qu'on se le dise, il n'y en a plus dans le système solaire. Les gros objets qu'on y trouve sont tous sur des orbites stables.
Et supposons qu'un machin style Chixulub, comme il y a 66 millions d'années, se promène par ici, le dévier serait... facile. Ce n'est pas comme dans les films. Un impact d'une simple sonde de quelques tonnes à sa surface permettrait de le dévier de plusieurs milliers de kilomètres à l'échelle de son orbite. Il suffirait de s'y prendre suffisamment tôt. C'est à ça que servent les observations du ciel et la surveillance des géocroiseurs. Et la NASA fait des expériences grandeur nature sur des astéroïdes suffisamment lointains pour tester les différentes manières de procéder.
Clubic : A-t-on déjà été visité par des petits hommes verts selon toi ?
AstronoGeek : Existe-t-il des éléphants roses à pois vert ? En attendant d'avoir des preuves de leur existence, le plus raisonnable est de considérer que non. Pareil pour les licornes, les dragons, et les hommes politiques intègres. En fait, pour les extraterrestres, c'est pareil. La question est : a-t-on des preuves de leur visite ? En attendant d'en avoir, le point de vue le plus raisonnable à adopter, c'est que ce n'est pas le cas.
Clubic : Et la vie extraterrestre, tu y crois ?
AstronoGeek : Cherchez « équation de Drake » sur Google. Vu la taille de l'Univers, leur inexistence est hautement improbable.
Clubic : Une dernière chose à nous dire ?
AstronoGeek : Euh...
Clubic : Rien de rien ? Alors merci à toi Arnaud pour ton temps et tu sais tout le bien qu'on te souhaite...
AstronoGeek : Ah bah si je peux choisir, je veux bien les prochains bons numéros de l'EuroMillion ou le remède contre le cancer. Quoi non ?