© Xgimi
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La famille de vidéoprojecteurs Xgimi s’agrandit. Après les modèles compacts que sont les Mogo Pro et Halo testés dans nos colonnes, l’heure est venue de découvrir un modèle Home Cinema à ultra courte focale : le Xgimi Aura.

Plus communément appelé « Laser TV », ce modèle est déjà commercialisé en Chine, et il débarque désormais en France au tarif de 2 499 euros. Un positionnement tarifaire plutôt dans la moyenne, naturellement en dessous des modèles The Premiere de Samsung, mais plus cher que le Vava VA-LT002. Contrairement à ce dernier toutefois, notre modèle de Xgimi fonctionne sous Android TV 10, un plus pour le confort d'utilisation.

Pour le reste, à première vue, l’équipement est assez classique. Il exploite une plateforme DLP avec une puce DMP de 0,47 pouce couplée à un système de vobulation pour simuler une image 4K à partir d'une matrice Full HD. Voyons plus en détail s’il a en main les armes pour se défendre sur un marché de plus en plus concurrentiel.

Les plus
  • La qualité audio
  • La fluidité d'Android TV 10
  • La qualité de fabrication
  • Une meilleure calibration reste possible
Les moins
  • La calibration cata en usine
  • Les traitements processeur assez quelconques
  • Trop peu d'options de réglages

Pour les projections Ultra HD, le Xgimi Aura revendique une compatibilité HDR10 et HLG mise en lumière par son dispositif laser dont la puissance maximale est annoncée à 2 400 ANSI Lumens. À noter que Xgimi annonce une durée de vie de 25 000 heures pour le laser.

Fiche technique Xgimi Aura

Résumé
Entrées vidéoHDMI 2.0 (x3)
Résolution native1920 x 1080 pixels
Luminosité2400 ANSI Lumens
Norme HDRHDR10
Bruit annoncé30dB
Caractéristiques techniques
Système d'exploitationAndroid TV 10
Type de puceTexas Instrument DLP 0.47 pouce
Connectiques
Entrées vidéoHDMI 2.0 (x3)
Connecteur(s) additionnelsMicro-USB 2.0 (x3)
Connectivité
Wi-FiOui
Version Wi-Fi5
BluetoothOui
Version Bluetooth5
Assistant vocalGoogle Assistant
NFCNon
AirPlayNon
Projection
Résolution native1920 x 1080 pixels
Résolution d’affichage3840 x 2160 pixels
Luminosité2400 ANSI Lumens
Durée de vie de l'éclairage25,000µs
Norme HDRHDR10
Bruit annoncé30dB
Ratio de focale0.233
Correction trapézoïdale horizontaleoui
Correction trapézoïdale verticaleoui
Caractéristiques physiques
Hauteur13.9cm
Largeur60.6cm
Profondeur40.1cm
Poids14.9kg
Haut-parleurs4 x 15 watts

Xgimi Aura : design et ergonomie

Le Xgimi Aura n'est pas un produit que l’on peut qualifier de discret. En effet, il mesure 60,6 cm de large, 40,1 cm de profondeur et 13,9 cm de hauteur. Heureusement, ces dimensions vous permettront de l’installer sur un meuble de 60 cm de profondeur et d'obtenir une très grande image avec un recul limité.

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En l’occurrence, pour produire une image de 100 pouces (dans nos conditions de test), il nous a suffi de 20 cm de recul. L’extrémité opposée du châssis se trouvait alors à 59 cm. Une installation assez classique en somme, tout comme le ratio de 0,233:1 offert par ce vidéoprojecteur.

© David Nogueira pour Clubic

On retrouve dans le Xgimi Aura les codes du design de son constructeur. Le châssis du vidéoprojecteur affiche ce même coloris bi-ton qui mêle le noir et l’argenté que l'on retrouve sur les autres produits. Si l’assemblage et la finition sont de bonne qualité, on ne peut néanmoins pas parler de conception « premium » : l’Aura est intégralement conçu en plastique.

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Nous ne sommes toutefois pas fans des parties striées qui bordent l’optique à la surface du projecteur. Celles-ci constituent pour nous un revêtement particulièrement salissant. Les saletés s'y déposent et y restent piégées. C’est assurément une affaire de goût, mais nous considérons que ce choix de conception n’apporte pas grand-chose.

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En façade, le tissu acoustique noir dissimule un système audio Harman Kardon composé de quatre haut-parleurs de 15 W. Bonne nouvelle, il s’annonce non seulement puissant, mais il bénéficie aussi d’une compatibilité DTS-HD. Saluons au passage la qualité du tissu. Il est tendu, bien assemblé et semble costaud : visiblement, il devrait bien vieillir.

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La connectique est située à l’arrière de l’appareil, et elle se limite à l'essentiel. L’Aura offre trois prises HDMI 2.0, deux prises USB 2.0, une prise mini-jack ainsi qu’une sortie audio numérique optique.

Le port Ethernet apportera une solution aux problèmes de Wi-Fi, même si, bonne nouvelle là encore, le vidéoprojecteur répond à la norme 802.11ac en Dual Band, ce qui limite fortement les risques de mauvaise réception. S’ajoute à cela le Bluetooth 5.0, qui permet d’utiliser les 60 W du système Harman Kardon pour écouter de la musique depuis un smartphone.

Reste toutefois que l’Aura ne dispose pas de tuner TNT, contrairement à certains modèles. Pour visionner les programmes télévisés, il faudra donc ajouter un boîtier externe (le player TV de votre box opérateur, par exemple) ou passer par une application type Molotov.

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La télécommande Bluetooth est semblable à celle qui accompagne déjà les autres produits de la marque. Elle mise sur un certain minimalisme, et la qualité de fabrication est bonne. La partie métallique offre à cette zapette une bonne résistance à d’éventuelles chutes. En revanche, vous l'aurez compris, il n'est pas question de disposer de la moindre touche rétroéclairée. Enfin, comme l'appareil fonctionne sous Android TV, vous pourrez utiliser l'application mobile disponible pour piloter le vidéoprojecteur si vous le souhaitez.

Ergonomie logicielle : un réglage de netteté perfectible

Autre avantage évident d'Android TV 10 : l'accès aux applications et services. Côté matériel, il intègre les composants nécessaires au fonctionnement de ce système d’exploitation.

Le CPU est un MediaTek MT9629, la puce graphique, un GPU Mali-G52, la mémoire vive est de 2 Go et la mémoire de stockage, de 32 Go. En conséquence, l’interface d’Android TV tourne convenablement, sans grandes latences préjudiciables. Ce n'est pas aussi rapide et fluide que sur les téléviseurs de dernière génération ou sur une NVIDIA Shield TV, mais la fluidité est très convenable.

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Comme toujours, cet OS offre une facilité de configuration intéressante, puisqu’il suffit d’y associer votre compte Google pour retrouver votre environnement multimédia, ou presque. Il ne faut en effet pas compter sur l’application Netflix, faute d'avoir obtenu la certification nécessaire pour y accéder nativement (et sans bidouille qui consisterait à installer l'APK).

En revanche, nous n'avons rien à signaler sur l’accès à YouTube, Disney+ ou encore Amazon Prime Video : ceux-ci fonctionnent sans problèmes. Il en va de même pour la fonction Chromecast, pour les amateurs de diffusion de contenus sans-fil.

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Alors que Xgimi nous a habitués à des procédures de mise au point automatique assez surprenantes d'efficacité sur ce type de vidéoprojecteur plus conventionnel (et qui ne peuvent techniquement pas s'appliquer ici), le constructeur nous donne l'impression ici d'avoir bâclé sa copie.

Lorsque l'on presse la touche consacrée à la mise au point sur la télécommande, le vidéoprojecteur fait apparaître à l'écran la mire que vous pouvez voir sur la photo ci-dessus. Cette mire est bien trop minimaliste et affichée exclusivement au centre de l'image. Or, on sait que ce sont souvent les extrémités et les coins qui peuvent être pénalisés par un mauvais réglage de la mise au point.

Heureusement, grâce à l'interface très chargée en texte d'Android TV, on parvient à trouver le meilleur des réglages, mais nous en attendions mieux de la part de Xgimi. Une forme de négligence qui, combinée au fait que nous n'avons pas trouvé le moyen de rendre l'image parfaitement nette entre le haut et le bas, nous pousse à penser que le constructeur a finalement peut être fait exprès de se limiter à cette seule mire centrale.

Du bon et du moins bon sur la configuration

Mais ce point négatif est sitôt contrebalancé par un point positif, à savoir la présence sous le vidéoprojecteur de quatre pieds ajustables en hauteur. Ceux-ci permettront de rehausser uniformément le produit autant que nécessaire pour compenser un défaut d'image.

© David Nogueira pour Clubic
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Avec 2,5 cm de réglage à l'avant comme à l'arrière, l'amplitude est assez importante. Il ne faut pas compter sur une fonction de lens-shift ni sur un zoom à proprement parler. Quelques réglages logiciels sont disponibles.

On retrouve la correction électronique de la géométrie de l'image suivant quatre ou huit points. L'amplitude est là aussi assez très importante, bien plus que nécessaire selon nous sur un appareil UST, mais pourquoi pas. Peut-être certains utilisateurs y verront un intérêt.

© David Nogueira pour Clubic
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Une option permet également de régler la position du vidéoprojecteur. Le hic, c'est que nous n'avons pas identifié d'emplacement VESA sous l'appareil, sauf en ôtant totalement les pieds et en les remplaçant par une potence (bricolée ?) compatible.

Reste alors que dans le cadre de projection sur une toile technique spécifique pour ce type de projecteur à ultra courte focale, il faudra prendre cette orientation « tête-en-bas » en compte pour l'installation et le choix de la toile elle-même.

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Le constructeur prévoit le strict minimum du côté des modes d'image : film, football, bureau, jeu et personnalisé. Comme son nom l’indique, ce dernier permet d’ajuster soi-même quelques options que sont la luminosité, le contraste, la saturation, la netteté, la réduction du bruit, la température des couleurs ou encore la fluidité de l’image.

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La gestion manuelle de la température des couleurs permet d’ajuster l’intensité du rouge, du vert et du bleu, mais les réglages ne sont pas aussi précis que s’il s’agissait d'un réglage de gain. Et c'est malheureusement sur ce sujet que Xgimi aurait dû faire des efforts pour proposer des réglages avancés plus détaillés. En effet, comme nous allons le voir plus loin dans ce test, la calibration de ce vidéoprojecteur laisse vraiment à désirer.

Enfin, concernant l'audio, les options sont là aussi assez limitées. On ne retrouve que la possibilité d’activer ou non le DTS ainsi que le choix parmi trois modes prédéfinis que sont film, musique et sport.

Qualité d’image : une image Ultra HD qui fait illusion

Les tests de ce vidéoprojecteur ont été réalisés sur une toile technique motorisée et tendue de la marque Vividstorm. Premier atout, celle-ci permet d'éviter les déformations de l'image auxquelles on s'expose lorsque l'on utilise un vidéoprojecteur à ultra courte focale sur une toile mal tendue. Second atout, elle permet d'optimiser le confort d'utilisation, puisqu'elle amoindrit l'impact des lumières parasites dans la pièce pour, au contraire, réfléchir le faisceau lumineux de la projection vers les spectateurs. Sur le papier, nous avons donc des conditions idéales pour profiter de ce type de vidéoprojecteur dont le rôle est, rappelons-le, d'être une alternative crédible et moins chère à un téléviseur géant.

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Malheureusement, pour une raison que nous avons du mal a expliquer, l'Aura nous a semblé finalement moins lumineux que promis. Malgré une puissance lumineuse annoncée à 2 400 ANSI Lumens, à l’usage, nous avons dû régulièrement abaisser les stores pour compenser la luminosité perçue comme un peu faible.

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Attention toutefois, nous avons testé le produit dans un cadre un peu spécifique. Deux grandes baies vitrées orientées plein sud inondent le salon de lumière, et ce, assez rapidement dans la journée. Avec ces journées d'automne où le soleil est d'ailleurs un peu plus bas, il est d'autant plus dur pour la toile technique d'annuler les rayons du soleil.

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Bref, de toute façon, la critique est surtout valable avec les films, séries et autres programmes vidéo qui font régulièrement appel à des scènes sombres. Dans le cas contraire, le Xgimi Aura fait illusion. Nous avons pris beaucoup de plaisir à suivre les week-ends de grand prix de Formule 1, et nous imaginons très bien que les soirées Foot entre supporters motiveront beaucoup d'acheteurs !

Dans ce cas de figure, si la fluidité n'est pas parfaite, l'ambiance créée par l'image de 100 pouces de diagonale de ce vidéoprojecteur l'emporte sur tout le reste.

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D'autant qu'il se fait finalement très vite oublier. En effet, à l'inverse d'un vidéoprojecteur classique, même fixé au plafond, vous pouvez évoluer librement dans la pièce sans craindre de provoquer des ombres sur le support de projection… et ça, c'est un énorme point fort !

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Les séances ciné dans la pénombre sont tantôt sujettes à de bonnes critiques, tantôt à de véritables déceptions. En d'autre termes, si vous n'êtes pas trop regardant, vous serez admiratif et ravi d'avoir une si grande image qui fait illusion.

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Notons que le système de ventilation est plutôt silencieux. On trouve de chaque côté deux ventilateurs pour l'admission d'air d'un côté et l'expulsion de l'air chaud de l'autre. Ce dispositif est donc très prévoyant dans le dimensionnement, mais dans la mesure, il est facilement couvert par le puissant système audio Harman Kardon. C'est plutôt une bonne chose.

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Un traitement processeur étrangement peu efficace

Malheureusement, si vous êtes un peu exigeant du côté de la qualité de l'image, vous ne tarderez pas à identifier les nombreux défauts.

Tout d'abord, les amateurs de cinéma peuvent oublier l'idée de visionner des contenus Ultra HD en 24p. Ce vidéoprojecteur digère très mal ce type de sources. Il tente d'en transformer le signal en une vidéo de 3 840 x 2 160 pixels à 60 Hz. Là, rien ne va ! Le rendu est proche de l'irregardable.

© David Nogueira pour Clubic

Avec les contenus visionnés depuis les services en ligne, les choses s'arrangent, mais le moteur de compensation de mouvement (MEMC) peine à nous convaincre. Nous sommes bien conscients que nous testons là un vidéoprojecteur, et non une télé, mais même en jouant avec les différents niveaux de réglage (faible, moyen et fort), aucun ne nous a réellement convaincus. Il faut s'en accommoder, et si cela passe très bien pour les films sans trop d'agitation, ceux qui font appel à un peu plus de complexité mettent l'appareil en souffrance.

© David Nogueira pour Clubic

Pour améliorer le rendu, nous avons finalement opté pour le visionnage de nos films et séries depuis notre NVIDIA Shield TV, dont le processeur prend charge une grosse partie des traitements. Car, oui, il ne faudra pas compter sur la puce intégrée dans l'Aura pour améliorer les sources dégradées. Il semblerait que Xgimi ait mis là aussi ce point de côté lors du développement de son produit.

À vrai dire, tous ces défauts sont assez étranges. Nous avons d'ailleurs longuement échangé avec les équipes, qui nous assurent se pencher sur le problème, et on veut bien les croire.

© David Nogueira pour Clubic

En effet, il est évident qu'en l'état, cet Aura n'est pas à la hauteur de ce à quoi le constructeur nous a habitués. Que ce soit le MoGo Pro, le Halo ou le Horizon Pro, qui fait même office de référence en son genre, tous nous ont fait leur petit effet.

Une calibration dans les choux

Ce n'est donc pas avec la fluidité d'interface Android TV 10 ou la possibilité de lire des vidéos depuis le réseau ou une clé USB que nous sommes parvenus à faire pencher la balance en la faveur de ce vidéoprojecteur. De plus, d'autres défauts perçus se sont vérifiés à l'occasion des prises de mesures.

Les problèmes sur certains tons chair (et la carnation) et l'incapacité à reproduire les détails en arrière-plan avec suffisamment de précision dans les contrastes traduisent aussi un manque de justesse de la calibration et une exploitation hasardeuse de la plateforme Laser + DMD 0,47 pouce DLP.

Mesure mode film en REC.709 © David Nogueira pour Clubic

Les captures ci-dessus parlent d'elles-mêmes : la calibration de ce vidéoprojecteur en mode film est totalement à revoir. Le laser bleu de cette plateforme ALPD 3 couplé à la roue chromatique quatre segments offrent une image au rendu beaucoup trop froid. La dérive colorimétrique est catastrophique dès les mesures de l'échelle de gris avec un Delta E qui crève le plafond, puisqu'il dépasse les 28 ! La température moyenne s'envole à 11 232 K, bien loin des 6 500 K de référence.

Mesure mode film DCI P3 © David Nogueira pour Clubic

Et c'est tout aussi catastrophique en DCI-P3, avec une gestion de la montée de la puissance qui reste très mauvaise, toujours en raison de la calibration de l'échelle de gris. Le Delta E 2000 moyen en DCI-P3 est mesuré à 11,71, et le Gamut est tout aussi catastrophique. Le plus étonnant finalement, c'est que le mode « Bureau » serait le mieux calibré avec un Delta E 2000 mesuré à 10,64, ce qui reste néanmoins mauvais.

© David Nogueira pour Clubic

Grâce à notre sonde, aux mesures réalisées sous le logiciel Calman de Portrait Display, mais aussi à beaucoup de patience, nous avons pu corriger ces grossières erreurs de calibration pour obtenir un rendu moins catastrophique.

Cependant, comme vous pouvez le voir sur les photos ci-dessus, les réglages sont bien minimalistes pour un mode appelé « Personnalisé ». On ne dispose pas de réglage de gain dans les couleurs primaires, et il faut compenser par la luminosité, le contraste et la saturation.

© David Nogueira pour Clubic

Avec ces réglages, sur notre modèle de test, nous avons pu considérablement améliorer la fidélité des couleurs. Le blanc redevient blanc (Delta E de l'échelle de gris à 1,8), le gamma est dans les clous (2.14), comme la température moyenne d'ailleurs, avec un 6 840 K. Enfin, le Delta E 2000 moyen est désormais à 4,61 sur la soixantaine de mesures réalisées. On peut toutefois remarquer que le bleu et ses variantes restent beaucoup trop saturés.

Reste que, pour parvenir à ces résultats, avec le peu de réglages manuels disponibles, nous avons dû sacrifier la luminosité qui passe d'environ 120 nits à moins de 80 nits. Le taux de contraste est mesuré à 1850:1.

En d'autres termes, une fois cette calibration réalisée, si tant est qu'elle ait le même impact sur un produit différent de celui que nous avions en test (on se pose des questions, à ce niveau d'aberrations…), vous pourrez utiliser les modes film ou bureau pour les projections en journée, et le mode personnalisé pour les projections une fois la pièce plongée dans l'obscurité.

Enfin, nous avons mesuré une consommation moyenne de 195 W en mode film en moyenne.

Xgimi Aura, l'avis de Clubic

À l'heure de faire le bilan, vous l'aurez compris, le Xgimi Aura a du mal à nous convaincre. Et si nous lui accordons la note de 6/10, c'est simplement parce que nous avons, finalement, réussi à corriger quelque peu les défauts de colorimétrie, au détriment toutefois de la luminosité, notamment en raison des menus de réglages trop pauvres.

La puissance et la qualité audio de son système Harman Kardon constituent aussi des points positifs, tout comme la fluidité de l'interface. Le Xgimi Aura est donc un vidéoprojecteur qui pourra jouer la carte du « show off » en projetant une image immense, avec tous les avantages que représente un appareil à ultra courte focale, mais il ne saura duper l'œil plus avisé des cinéphiles qui ne tarderont pas à percevoir les défauts de colorimétrie et un traitement processeur limité. Après avoir testé l'Horizon Pro, il est assez étonnant de voir que Xgimi s'est pris les pieds dans le tapis de la sorte.

Conclusion
Note générale
6 / 10

L'Aura n'est pas le vidéoprojecteur à ultra courte focale que nous attendions de la part de Xgimi. Exception faite de l'audio, il y a dans ce produit bien trop de corrections à apporter. En somme, c'est un produit à considérer pour se divertir avec une image sans prétention. Sauf que c'est un peu cher payé pour se limiter à cela.

Les plus
  • La qualité audio
  • La fluidité d'Android TV 10
  • La qualité de fabrication
  • Une meilleure calibration reste possible
Les moins
  • La calibration cata en usine
  • Les traitements processeur assez quelconques
  • Trop peu d'options de réglages
Sous-notes
Qualité vidéo
5
Qualité audio
9
Design
8
Ergonomie
8
Connectivité
7