Microsoft, a déclaré, par la voix d'un de ses représentants, qu'il fera appel cette semaine des sanctions prises par la commission européenne à son encontre. Le géant du logiciel va demander à la cour de première instance de lever les obligations de retirer son logiciel Windows Media Player de Windows et de partager des informations avec ses rivaux pour que les logiciels serveurs puissent mieux coopérer avec Windows Media Player. Et le porte-parole de Microsoft d'ajouter que le dossier qui sera présenté à la cour sera des plus convaincants.
Depuis que la décision de la commission européenne a été rendue, Microsoft avait 90 jours pour séparer Windows Media Player de Windows et 120 jours pour partager des informations avec ses concurrents sur ses protocoles d'interconnexion. La cour pourrait demander aux parties en présence de rouvrir les négociations pour une solution rapide prenant moins d'une année. Pour cela la commission devrait suspendre les sanctions contre Microsoft, et le géant pourrait résumer ses demandes en appel à trois points centraux. Microsoft semble pourtant ne pas vouloir accélérer les choses, Jean-Philippe Courtois, CEO de Microsoft Europe, ayant déclaré vouloir prendre autant de temps que nécessaire pour résoudre cette affaire. Microsoft est toutefois ouvert à la possibilité d'un accord à l'amiable et un délai dans l'exécution de la décision européenne devrait permettre la nomination d'un nouveau commissaire à la concurrence plus tard dans l'année.
La dépèche Reuters souligne qu'un délai permettrait à Microsoft d'accumuler les parts de marché jusqu'à ce que les mesures prisent par l'Europe deviennent caduques.