Sale temps pour Big Blue ? Poids lourd de l'informatique d'entreprise, sera écarté, un temps, des appels d'offres lancés par les agences gouvernementales aux Etats-Unis. Au coeur de la polémique : les relations entre IBM et l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA), ainsi que la remise en cause par Big Blue d'un contrat établi par l'Agence auprès du groupe canadien CGI, selon le Wall Street Journal.
Une chose est sûre, IBM a confirmé, le 31 mars 2008, que certains de ses dirigeants et employés ont été entendus par les autorités juridiques d'Alexandria, Virginie. Ces dernières, selon le quotidien américain, leur auraient demandé de fournir des informations concernant « les interactions » entre IBM et l'EPA. La question concernerait des données transmises à IBM à propos du contrat signé entre l'Agence et le groupe informatique canadien CGI en 2007. Ce contrat sur 10 ans, estimé à 84 millions de dollars, porte sur la fourniture et le déploiement d'un système hébergé de gestion financière.
IBM a 30 jours pour contester la suspension, suspension qui pourrait durer jusqu'à un an. Le groupe d'Armonk, New York, ne devrait pas être trop embarrassé, financièrement, par cette mesure temporaire. En 2007, seul 1% de ses revenus (1,3 Md de $) émanait de nouveaux contrats fédéraux.