Trop de bruit pour rien ? Après avoir été écarté, un temps, des appels d'offres lancés par les agences fédérales aux Etats-Unis, IBM retrouve la confiance du marché. Le secteur public américain ne pouvait se passer bien longtemps d'un prestataire technique comme Big Blue, poids lourd de l'informatique d'entreprise « Made in USA ».
Comment en est-on arrivé là ? L'affaire a débuté par la remise en cause d'un contrat établi en 2007 par l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) auprès du groupe informatique canadien CGI, concurrent de Big Blue. Saisie du dossier, la justice américaine s'est intéressée de près aux « interactions » entre l'agence et IBM, dont certains des dirigeants ont été amenés à témoigner. Dans ce cadre, le 27 mars 2008, le groupe d'Armonk, New York, a été écarté temporairement des nouveaux contrats fédéraux.
Tirant profit des 30 jours dont le groupe bénéficiait pour contester la suspension, IBM a signé un accord avec l'EPA, accord qui met un terme à la suspension. A quel prix ? IBM ne communique pas sur le sujet. En revanche, le groupe informatique US précise dans un communiqué daté du 4 avril 2008, continuer à coopérer avec l'EPA à propos de l'investigation en cours sur ce dossier.