Sans surprise, l'exécutif européen a autorisé mardi le projet d'acquisition de BEA Systems par Oracle, spécialiste américain du progiciel et des bases de données. Après avoir retiré son offre initiale à 6,6 milliards de dollars, Oracle a accepté, en janvier dernier, de racheter l'éditeur californien de logiciels d'infrastructure pour la somme de 8,5 milliards dollars, ou 19,37 dollars par action.
Le jeu en vaut la chandelle : BEA édite notamment le serveur d'applications WebLogic et une plate-forme de développement associée. Ces solutions ont été conçues pour trouver leur place dans une architecture orientée services (SOA) regroupant des applications de multiples éditeurs. En rachetant BEA, Oracle élargit son champ d'action dans le middleware, logiciels intermédiaires entre applications et réseaux. Sur ce marché s'activent d'autres acteurs, dont l'allemand , grand rival d'Oracle dans le progiciel, ainsi que de puissantes multinationales d'origine américaine : , Microsoft, Sun et (JBoss).
Dans ce contexte, « en vertu du règlement communautaire sur les concentrations », la Commission européenne a estimé que le rachat de BEA par Oracle n'entraverait pas de manière significative « l'exercice d'une concurrence effective dans l'espace économique européen ».