La fin de la tourmente ? La SSII française Atos Origin et ses deux principaux actionnaires, Centaurus Capital et Pardus Capital Management, ont annoncé mercredi avoir signé un accord qu'ils considèrent « être dans le meilleur intérêt de la société, de ses salariés, de ses clients et de l'ensemble des parties prenantes ».
Les parties signataires déclarent regretter « l'incident qui a conduit à l'ajournement de l'assemblée générale » et réaffirment « leur respect mutuel et leur intention commune de travailler sur le long terme pour le développement d'Atos Origin. En particulier, Pardus Capital Management et Centaurus Capital réitèrent qu'ils n'ont aucune intention de démanteler la société, et confirment qu'ils ont toute confiance dans les compétences professionnelles des membres du directoire et de l'ensemble des collaborateurs d'Atos Origin ».
Comment en est-on arrivé là ? Début avril 2008, le conseil de surveillance de la société de services en ingénierie informatique s'est réuni. En cause : un projet de résolution déposé par les fonds d'investissement Pardus et Centaurus. Les fonds, qui détiennent environ 22% du capital et des droits de vote d'Atos Origin, avaient auparavant déposé un projet « visant à la révocation de l'actuel président du conseil de surveillance (Didier Cherpitel) et à la nomination de cinq nouveaux candidats aux fonctions de membres du conseil ». Par ailleurs, Pardus et Centaurus s'étaient déclarés prêts à « explorer toutes les options stratégiques » visant à relancer Atos Origin, y compris le rachat. Tandis que le directoire d'Atos Origin, présidé par Philippe Germont, a réaffirmé vouloir poursuivre seul le redressement du groupe.
Aujourd'hui, les parties « soutiennent, recommandent et votent en faveur d'une composition du conseil de surveillance à neuf membres, comprenant sept membres indépendants, un représentant de Centaurus Capital et un représentant de Pardus Capital Management ». La composition du conseil sera soumise à l'approbation des actionnaires au cours de la prochaine assemblée générale le 12 juin 2008, la cooptation et l'élection de Jean-Philippe Thierry (actuel Pdg des AGF et membre du directoire d'Allianz), en tant que président du conseil de surveillance d'Atos Origin, intervenant dans un second temps sous réserve de l'élection des autres membres.