Big Blue travaille sa recherche. Le groupe informatique américain, IBM, compte étendre ses activités de recherche aux nanotechnologies grâce à un investissement de 90 millions d'euros dans son centre à Zurich (Suisse). Plus étonnant la firme s'investit massivement dans la génétique et plus précisément dans le séquençage et l'analyse du génome du cacao.
Dans le cadre d'un partenariat avec l'Institut fédéral des technologies de Zurich (ETH), IBM va donc construire un laboratoire de recherche sur les nanotechnologies, afin de « concevoir l'informatique du futur » (nouvelles technologies de gravure des puces, résolution des problèmes de stockage et de transfert de données dans le contexte d'une poursuite de la miniaturisation). Une initiative qui pour Peter Chen, vice-président chargé de la recherche à l'ETH, « s'explique par l'extension considérable des champs d'application potentiels des nanotechnologies ».
L'ETH s'engage ainsi, sur dix ans, à louer des locaux du nouveau bâtiment dont la première pierre devrait être posée en mars 2009. Sa surface de plus de 2.000 m² sera, par ailleurs, divisée en trois: une zone dédiée à IBM seul, une zone dédiée à l'ETH seul et une zone partagée où seront mis en oeuvre les projets communs. D'autre part, la règle des licences non exclusives permettra à l'ETH d'utiliser ses découvertes comme bon lui semble, avec les concurrents d'IBM par exemple...
Dans un tout autre style, le géant de l'informatique a annoncé vouloir, avec le The United States Department of Agriculture-Agricultural Research Service (USDA-ARS) et le spécialiste du chocolat, Mars, séquencer le génome du cacao.
« Nous sommes ravis de travailler avec Mars afin de permettre le libre accès aux informations concernant la séquence du génome de cacao, tout en veillant à ce que ces séquences de gènes ne soient pas brevetées », témoigne Alan Bennett, directeur exécutif de la Public Intellectual Property Resource for Agriculture. « Une fois que son génome sera séquencé, il pourra être utile socialement, économiquement et écologiquement pour plus de 6,5 millions de petites familles de producteurs de cacao », poursuit-il.
Le groupe américain cherche en parallèle, via la « World Community Grid » à créer de nouvelles espèces de riz plus nutritives et résistantes, aux rendements plus élevés, dans le but, selon lui, « d'assouvir les besoins alimentaires de l'humanité ».