IBM, l'une des plus grandes sociétés de services informatiques, vient d'annoncer vouloir investir 400 millions de dollars dans ses centres de calcul à Raleigh, en Caroline du Nord, et à Tokyo. Cette annonce fait suite à l'accord entre Intel, HP et Yahoo autour du Cloud computing (informatique virtuelle). Les quatre entreprises sont en lice pour la suprématie sur ce marché dont le montant pourrait atteindre 160 milliards de dollars d'ici à 2011, selon un rapport de Merrill Lynch & Co, réalisé en mai.
IBM compte désormais huit centres de calcul « en nébuleuse » au niveau mondial et prévoit d'en ouvrir cinq autres cette année. L'informatique virtuelle repose sur la dématérialisation, via la toile, des logiciels et applications traditionnellement rattachés à un ordinateur. Les capacités de calculs peuvent ainsi être dispersées entre plusieurs appareils et plusieurs lieux, à l'instar de ce qui est fait pour les calculs scientifiques (calculs distribués).
D'ailleurs, IBM vient d'officialiser le lancement d'un nouveau supercalculateur destiné au Naval Oceanographic Office (Navo) et qui servira à modéliser l'océan et les prévisions météorologiques, afin d'améliorer la sureté maritime.
Le grand centre de ressources partagées Navo, situé dans le Mississippi, abritera ainsi un Power 575 Hydro-Cluster qui pourra atteindre une vitesse de pointe de 90 téraflops (90 milliards d'opérations par seconde), ce qui en fera un des plus puissants systèmes du Département de la Défense américain. Ce superordinateur est aussi plus de quatre fois plus rapide que le système précédent, tout en prenant deux fois moins de place. « Le Power 575 est spécialement conçue pour le type de calcul intensif des travaux entrepris par l'Otan », explique Dave Turek, vice-président de Deep Computing chez IBM.
Ce supercalculateur est alimenté par l'un des plus rapides microprocesseurs du monde, Power6, et est refroidi par un système novateur d'eau qui le rendrait « très économe en énergie ».