Afin de faire face la demande en solution de sécurisation des systèmes d'information, l'informaticien IBM prévoit d'investir 300 millions de dollars supplémentaires dans plusieurs installations disséminées autour de diverses mégalopoles dont Londres, Cologne, Shanghai ou encore Paris. Ces nouveaux centres de « protection de proximité », en mode « cloud », viendront se greffer au réseau BCRS déjà dense qu'IBM exploite. Cette initiative fait suite à un investissement du groupe, début août, dans un centre de données en Caroline du Nord, approchant les 400 millions de dollars et destiné à satisfaire « un client exigeant ».
« Nos clients, tels que les hôpitaux, cherchent à se prémunir des interruptions de leurs systèmes d'information. Nos centres de secours visent, lors d'une coupure du système d'alimentation ou de climatisation du client, à fournir une installation qui pourra servir de relai. Outre les infrastructures de serveurs, nous proposons également des locaux tout simplement équipés de postes de travail », explique Caroline Fabre, responsable de l'offre Business continuity and resiliency services (BCRS) chez IBM.
Ce type de service, « de gestion de risque » nécessite à la foi un énorme investissement de la part d'IBM et de ses clients, mais se doit également de respecter toute une palette de normes ISO (famille 27.000). Un cadre réglementaire quelque peu rigide, mais nécessaire à la qualité du service rendu aux banques par exemple. « En moyenne, nous pouvons assurer 16 minutes d'indisponibilité par an à nos clients. Et en fonction des différents niveaux de gamme ce taux d'indisponibilité peut atteindre 99,9995, ce qui signifie approximativement 26 minutes maximum de coupure, une fois par an », poursuit Caroline Fabre. Certains des « accumulateurs d'énergie » utilisés par IBM sont alimentés par des générateurs au fuel dont les cuves peuvent atteindre près de 20.000 m2.
Sungarde ou encore Interxion comptent parmi les concurrents d'IBM sur ce secteur.