Le 16 septembre dernier, la société HP avait annoncé la suppression de 24 600 emplois sur trois ans à travers le monde. La firme avait expliqué que cette procédure permettrait de réduire les coûts et de mettre en avant les synergies avec la firme EDS (Electronic Data Systems) rachetée en mai 2008 pour 13,9 milliards de dollars.
L'AFP rapporte qu'au cours d'un comité d'entreprise européen à Londres, la société aurait affirmé que sur ces 24 600 suppressions d'emplois, 9300 d'entre elles concerneraient les zones d'Europe, du Moyen-Orient et d'Afrique sur une période de deux ans. Par ailleurs, 90% de ces postes supprimés (soit 6400) cibleraient les salariés actuels d'EDS, les 10 % restants ciblent donc les filiales de HP. Les départements des ressources humaines, du juridique, des finances et de l'immobilier seront les principaux concernés.
En condamnant ce « concept de salarié jetable » les syndicats de la CFTC affirment : « nous sommes totalement déterminés à utiliser tous les moyens d'actions à notre disposition pour que les salariés des deux sociétés vivent cette fusion et ne la subissent pas. »
Déjà, en 2003, suite à la fusion HP - Compaq, 1023 emplois furent supprimés, soit près d'un quart de la masse salariale. Deux ans plus tard, une restructuration interne de Hewlett-Packard, avait engendré la suppression 1000 postes supplémentaires.
Selon l'AFP, la CFTC estime que « les projets de licenciements en Europe liés au rachat d'EDS frapperont par ordre d'importance l'Angleterre, l'Italie, l'Allemagne et la France ».