Suite au rachat de la société de services informatiques Electronic Data Systems (13,9 milliards$), le groupe informatique américain Hewlett-Packard (HP) avait annoncé en septembre 2008 la suppression de 24.600 emplois (7,5% des effectifs), dans le monde, sur trois ans. Hier, HP a précisé que la France serait touchée par 80 suppressions de postes (2%) lors de son comité de groupe, tandis qu'EDS en annonçait 500 quelques heures plus tôt (25%), lors de son comité d'établissement.
Pour le moment les modalités de ces licenciements (mobilité interne, départs volontaires, désinvestissements) ainsi que leur répartition par site, n'ont pas été précisées. Elles pourraient l'être le 16 octobre prochain.
« Les équipes CFTC HP et EDS qui continuent bien sûr de s'opposer à ce concept de salarié jetable, sont choquées par la disparition d'un emploi sur 4 chez EDS », insiste la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFTC), qui conteste toujours le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) dont EDS faisait déjà l'objet avant le rachat. Elle avait précédemment réagi contre « la troisième restructuration d'importance subie par les employés HP en 6 ans ».
Avec ces 24.600 licenciements, HP qui a dégagé un bénéfice net en hausse de 14% (2 milliards$ au Q3), compte économiser environ 1,8 milliard de dollars par an. Parallèlement à ce plan, le groupe annonce débuter la construction d'une usine de 20.000 m2 à Chongqing (Chine).