Le groupe allemand SAP, numéro un mondial du progiciel, a déclaré ne pas limiter ses dépenses en technologies de l'information (IT), malgré les dires du Wall Street Journal (SAP's big freeze).
Dans un billet publié jeudi 16 octobre 2008 (SAP: We're Still Spending on Tech), le quotidien américain a précisé avoir publié mardi « des extraits d'un email transmis aux employés de SAP par les co-présidents du groupe, extraits qui présentaient une série de mesures de réduction des coûts ». Avant d'ajouter : « la plupart de ces mesures sont similaires à celles que prennent de nombreuses entreprises en cas de crise : gel des embauches, pas de déplacements superflus, etc. » SAP y aurait ajouté une réduction des dépenses de matériel informatique et de logiciels.
Une telle information n'arrange pas les affaires d'un acteur d'envergure mondiale tel que SAP. Comme ses principaux concurrents américains, Oracle et Microsoft, SAP redoute des coupes sombres dans les budgets de ses clients et prospects, ces derniers cherchant à limiter l'impact de la crise financière. Cette crise, désormais mondiale, est née mi-septembre du placement sous la protection de la loi US sur les faillites, le chapitre 11, de la banque d'affaires américaine Lehman Brothers.
Si les éditeurs de logiciels d'entreprise eux-mêmes sont plus visibles dans la presse pour leurs politiques de réduction des coûts informatiques que de fidélisation et de conquêtes de nouveaux clients, comment redonner confiance au marché ?