Comment ça marche ?
Si la page n'a pas changé entre-temps, vous avez droit à une consultation d'une page « archivée » et dont la transmission est réalisée très rapidement puisque l'infrastructure technique de Google est présente aux quatre coins du globe (et donc généralement plus près de votre fournisseur d'accès que les serveurs des sites visités).
Une autre fonctionnalité proposée aux webmestres : précharger des pages pendant la consultation d'une autre page (en ajoutant une balise supplémentaire à l'intention du logiciel). Par exemple, pendant que vous lisez la première page d'un article, la suivante est automatiquement chargée (et lorsque vous cliquez sur le lien, la page est donc visible sans attente). Attention toutefois à ne pas abuser de la technique qui peut d'un côté fortement surcharger les serveurs hébergeant les pages (plusieurs pages étant chargées d'office au lieu de celles vraiment nécessaires) et, de l'autre, pousser à une surconsommation chez les internautes au détriment des autres logiciels utilisant la connexion internet en parallèle (streaming, téléchargement, ...).
D'autres logiciels « d'accélération » existant sur le marché le font de façon automatique en préchargeant tous les liens présents dans une page ce qui n'est pas très efficace dans les pages contenant beaucoup de liens. Google innove donc en tirant profit de sa « puissante influence » auprès des webmestres qui sont incités à indiquer quelles pages doivent être préchargées.
Google annonce que son logiciel peut faire gagner des poignées de secondes aux Internautes et cela est valable principalement pour des sites américains pour le moment (certainement le temps que les serveurs cache archivent aussi les sites européens) d'autant plus que ces serveurs semblent encore situés outre-Atlantique (un traceroute - outil permettant de voir le chemin parcouru sur Internet entre vous et un site internet - vers l'adresse IP 72.14.194.33 qui correspond à un de ces serveurs « cache » vous en convaincra).
Business Model ?
Derrière cette « innovation », on peut aussi chercher la raison pour laquelle Google a lancé cet outil. Est-ce uniquement pour satisfaire les utilisateurs ou plutôt, comme avec Gmail, Googlebar ou GoogleGroups, pour en savoir toujours plus sur les internautes (sites qu'ils visitent, produits qu'ils achètent, ...) et proposer ensuite des services toujours plus ciblés auprès des publicitaires qui font les choux gras du numéro 1 du web ?
On se plaint souvent dans nos colonnes de la présence de spyware dans de plus en plus de logiciels dont le but est d'étudier votre comportement pour mieux placer des publicités ciblées. Tous ces services proposés par Google semblent poursuivre le même but et sont pourtant adulés par la plupart des internautes grâce à une technique de communication habile.
Par ailleurs, certains webmestres ont décidé de bloquer cet outil qu'ils voient comme une menace pour leurs serveurs (surcharge des machines à cause des préchargements de pages) ou leur modèle économique (incompatibilité avec certains cookies utilisés sur des sites de e-commerce, décompte erroné des impressions publicitaires, ...). Certains annonceurs ont également des doutes sur la "fraude au clic" que cela pourrait entraîner (des webmestres peu scrupuleux créant des clics automatiques chez leurs annonceurs en utilisant le système de préchargement des pages).
Comment l'essayer ?
Compatible avec les systèmes Windows XP/Windows 2000 SP3 et à partir d'Internet Explorer 5.5/Firefox 1.0, le « Google Web Accelerator » peut être téléchargé depuis cette page. A noter qu'un petit chronomètre permet à l'utilisateur de voir combien de temps de chargement il a gagné grâce à ce service.
Après l'avoir essayé pendant quelques heures, nous avons réussi à gagner un peu plus de 30 secondes en naviguant sur un panaché de sites français, américains et asiatiques. Apparemment, l'outil ne tient également plus compte du fichier « hosts » de Windows utilisé par beaucoup pour bloquer certains serveurs publicitaires (les publicités réapparaissent alors).
Ne soyons tout de même pas trop durs, comme nous l'avons expliqué plus haut, l'outil devrait s'améliorer avec le temps puisque sur le papier, la technologie mise en place semble efficace. Gageons que Google saura placer des serveurs cache en Europe pour améliorer ce service pour les utilisateurs européens.