Jeudi en fin de journée, Google a officiellement ouvert, en toute discrétion, son nouveau service "Google Print" en version beta. Derrière ce nom se cache le dernier grand projet du moteur de recherches, à savoir numériser des ouvrages présents dans les bibliothèques publiques ou dans celles de plusieurs universités américaines (on peut notamment citer les universités du Michigan, d'Oxford, d'Harvard et la bibliothèque publique de New York) afin que les internautes puissent faire des recherches dans ces livres. Dans le cadre de ce projet, Google a pour objectif de numériser 15 millions de livres en "seulement" six ans.
Google Print permet de visionner "seulement" 3 pages d'un ouvrage (en plus de la couverture, de la table des matières et de la page "copyright") suite à la recherche d'un internaute (je rappelle qu'il s'agit d'ouvrages principalement présents dans les universités, placés dans les bibliothèques et non dans les chambres d'étudiants. Il est donc inutile de chercher à visionner les pages issues de tel ou tel numéro de Playboy pour enrichir votre culture ...) et ce principalement pour des raisons de "copyright". Les ouvrages libres de plus de 50 ans devraient pouvoir être consultés dans leur intégralité. Google Print demande parfois aux utilisateurs de s'identifier à l'aide de leur compte "Gmail" pour pouvoir continuer la consultation des pages pour "des raisons de sécurité". Bien entendu, Google n'a pas oublié le côté "business" avec ce nouveau service et Google Print propose à l'internaute plusieurs liens commerciaux pour acheter l'ouvrage consulté.
Dernièrement, l'Europe a décidé d'organiser la riposte face à ce projet américain. Ainsi, 20 bibliothèques nationales européennes ont signé un engagement afin de contrer le programme de numérisation de Google en mettant en place un projet similaire. C'est la Bibliothèque nationale de France (BNF) qui est l'origine de cette initiative qui on l'espère, va se concrétiser rapidement. Toutefois, Google cherche actuellement à "calmer le jeu", le président Europe de Google a ainsi annoncé qu'il souhaiterait davantage travailler avec les européens plutôt que devoir à faire face à un affrontement direct.
Google n'a bien sûr pas revélé quelle technique a été employée pour scanner ces ouvrages, mais elle n'a certainement pas grand chose à voir avec la lointaine machine à imprimer de Gutenberg (voir photo ci-contre).