Du côté de l'architecture cette nouvelle famille profite naturellement du multicore puisque c'est le nouveau cheval de bataille du groupe. Techniquement le Conroe se montre très différent d'un Pentium 4 et c'est normal puisqu'il s'agit d'un vrai nouveau design : ainsi le pipeline à rallonge qui atteignait 31 niveaux dans le Prescott est ramené à 14 étages avec le Conroe. Le nombre d'unités arithmétiques (ALU) est en augmentation et la structure même du pipeline a également été revue. Reprenant certaines des spécificités du Yonah, le Conroe dispose d'une mémoire cache de second niveau partagée entre les cores. La version mobile sera pourvue de 2 Mo, alors que la version bureau sera pourvue de 2 à 4 Mo de cache L2. En sus de la fusion des micro-ops, le Conroe offre la fusion des Macro-Op pour transformer pour grouper les opérations x86 avant de les décoder. De plus la fréquence d'introduction du Conroe n'aura pas grand chose à voir avec celle du plus rapide des Pentium 4 puisqu'il est question de fréquences comprises entre 2,5 et 3 GHz maximum.
Côté socket Intel va rester sur le format LGA775 et le FSB sera un FSB1066 quand la version serveur baptisée Woodcrest est prévue pour un FSB1333. Côté plate-forme, le Conroe sera accompagné du Blackford, un tout nouveau chipset. La partie énergie a fait l'objet de nombre d'attention de la part d'Intel puisque contrairement au Pentium 4 la plupart des unités du Conroe sont désactivées par défaut dès la mise en route de la puce. Merom qui remplacera le Yonah sur portable est listé avec un TDP de 5 Watts quand la version bureau, Conroe, est annoncé avec un TDP de 65 Watts contre 80 Watts pour le Woodcrest. Les nouvelles puces basées sur cette architecture feront leur apparition milieu 2006.
Paul Otellini, CEO d'Intel lors du keynote d'introduction de l'IDF