Intel a commencé à organiser sa défense devant la justice américaine, suite à la plainte déposée par son concurrent AMD. La firme dirigée par Paul Otelinni depuis mai dernier, a ainsi livré à la cour du Delaware, un document de 63 pages qui réfute les accusations de la marque au logo vert. AMD a principalement accusé son concurrent d'employer des méthodes anti-concurrentielles sur le marché du processeur, notamment en proposant des réductions de prix importantes aux fabricants qui décident de privilégier ou de proposer exclusivement des Processeurs Intel dans leurs machines. AMD a ainsi affirmé que 38 fabricants/sociétés/revendeurs ont été ou sont associés aux méthodes anti-concurrentielles d'Intel.
Intel organise sa défense et son argumentation
Pour sa défense, Intel affirme que ses performances sont principalement liées à ses investissements dans la recherche et la fabrication. Intel se défend d'employer des méthodes anti-concurrentielles et préfère parler d'offres promotionnelles destinées à maintenir des prix bas sur le marché.
Intel précise dans son document, qu'il a principalement profité d'erreurs stratégiques d'AMD. Son concurrent n'aurait pas investi suffisamment d'argent dans ses lignes de production. Le fabricant de Pentium pense également que son rival a négligé le marché des Ordinateurs Portables.
Le document s'appuie également sur quelques exemples et cite notamment la fin du partenariat Sony/AMD. Intel affirme ainsi que le fabricant japonnais a abandonné les processeurs AMD en 2003, car la firme nippone souhaitait réduire son nombre de fournisseurs. Conclusion, pour Intel, Sony n'a pas laissé tomber les processeurs AMD parce qu'Intel a imposé à la firme un contrat d'exclusivité.
Retour à l'envoyeur...
Enfin, dans sa plaidoirie écrite, la firme de Santa-Clara tente également de retourner la plainte contre AMD en annonçant tout de go que : « AMD cherche, avec cette plainte, a réduire la possibilité pour Intel d'abaisser ses tarifs, ce qui pourrait nuire à la concurrence. AMD pourrait ainsi profiter de cette opportunité pour augmenter ses prix et profiter de meilleurs bénéfices, du fait du manque de concurrence sur les prix ».
C'est désormais à la justice américaine d'étudier les arguments de chacun afin de déterminer si oui ou non, Intel a utilisé des pratiques anti-concurrentielles. A noter qu'Intel a déjà été sanctionné au Japon pour des faits similaires. En Europe, la société est également sous la surveillance de la Commission européenne.