Le magazine The Register rapporte que Matthew Robert Young, un prisonnier américain résidant à l'institut correctionnel de Snake River dans l'Oregon, a décidé de traîner Intel en justice et de réclamer 5 milliards de dollars. Le motif ? Il serait indirectement à l'origine de la technologie Core 2 Duo et de son processus de virtualisation. C'est Steve Jobs lui-même - le PDG d'Apple - qui aurait dérobé un document confidentiel pour le revendre ensuite à Intel.
Dans sa déposition officielle (PDF), Matthew Young explique qu'au mois de mars 2003, il aurait envoyé à Steve Jobs le concept d'un ordinateur pouvant résister aux virus et aux tentatives de piratage grâce à une technologie multiprocesseur. Il aurait baptisé ce concept Lancelot et espérait que Steve Jobs l'aiderait à en développer son marché ou en rachèterait de suite la technologie pour 250 millions de dollars.
Suite à cette proposition, Steve Jobs aurait partagé le document avec Intel sans se manifester. « Nous ne connaissons pas la nature exacte et l'étendue des accords entre M. Jobs et Intel Corporation », explique la déposition de Young, « mais il est évident que M. Steve Jobs a arnaqué Intel Corporation en ne révèlant pas toutes les informations [...] et la manière dont il s'est emparé du concept et des schémas du microprocesseur Dual Core / Core 2 Duo et de sa technologie de virtualisation ».
Par la suite, le prisonnier aurait directement contacté Intel leur demandant de reverser 70% des gains effectués sur la vente des processeurs en échange d'une information leur permettant d'activer la technologie initialement conceptualisée. En cas de refus de leur part, Matthew Robert Young se tournerait vers le second acteur majeur de l'industrie, AMD.
Suite à cette menace, Intel aurait répondu : « nous avons bien reçu les documents que vous nous avez envoyé en relation avec le problème susmentionné. Après réflexion et un examen des documents fournis, Intel a décidé de ne pas continuer l'affaire. Merci de votre interêt pour Intel Corporation ».
Intel n'ayant apparemment jamais démenti les propos de M. Young, ce dernier demande une somme compensatoire de 5 milliards de dollars.