En dépit de résultats trimestriels en baisse, et de perspectives relativement pessimistes pour l'année en cours, Intel vient d'annoncer son intention d'investir sur deux ans sept milliards de dollars aux Etats-Unis. Cette somme doit permettre au premier fabricant mondial de microprocesseurs d'étendre ses différents centres de production installés sur le sol américain (Oregon, Arizona, Nouveau-Mexique).
Engagé dans un plan de restructuration, Intel veut recentrer ses efforts sur son marché, et rappelle que si 75% de ses puces sont vendues à l'international, 75% d'entre elles sont également produites aux Etats-Unis. « nous investissons dans l'Amérique pour maintenir Intel et notre nation à la pointe de l'innovation », a déclaré dans un communiqué Paul Otellini, PDG de la multinationale basée à Santa Clara, Californie.
Ces investissements, qui permettront l'extension, mais aussi la fusion de certaines des lignes de production existantes, seront essentiellement consacrées à la production de puces en 32 nanomètres, futur procédé de fabrication au sujet duquel le fondeur commence à communiquer plus largement. Face à la crise, Intel lance donc son propre plan de relance, entre pragmatisme et protectionnisme.