Insatiable, Oracle vient de finaliser sa 10ème acquisition en un an, avec le rachat de mValent, un petit éditeur d'outils de gestion des configurations logicielles. Le montant de l'opération n'a pas été communiqué, mais il est probable que celle-ci n'a pas grevé le budget d'Oracle, multinationale des progiciels et des bases de données.
Crise oblige, mValent a vu deux de ses principaux clients, la banque d'affaires Lehman Brothers et le réseau de distribution Circuit City Stores, se placer sous la protection de la loi US sur les faillites... Oracle n'échappe pas non plus à la crise économique. Si le chiffre d'affaires du groupe américain a progressé de 6% à 5,6 milliards de dollars au second trimestre de son exercice fiscal 2009 clos le 30 novembre 2008, son bénéfice a légèrement baissé (-1% sur un an, à 1,3 milliard de dollars), une première en trois ans.
L'entreprise, qui gère un effectif de 33.500 salariés aux Etats-Unis et au Canada, aurait supprimé 500 postes sur le continent nord-américain en janvier. Quoi qu'il en soit, le concurrent direct du groupe allemand SAP dispose encore d'une marge de manoeuvre non négligeable avec une trésorerie estimée à 7,4 milliards de dollars.