Steve Ballmer, président de Microsoft, s'est déclaré lundi « très surpris » par l'annonce du rachat de Sun par Oracle.
Surpris ou agacé ? Avec IBM, dont l'offre a été boudée par Sun, Oracle est l'un des principaux rivaux de Microsoft dans les bases de données (SQL Server pour MS, Database pour Oracle, DB2 pour IBM). De plus, Oracle soutient les technologies Java de Sun et contribue à l'écosystème open source. Enfin, si l'on en croit les propos de l'éditeur, Solaris de Sun, système de type Unix, serait le plus utilisé pour faire tourner Oracle Database. Sun, de son côté, en plus d'être actif dans les serveurs et les centres de données, est l'acquéreur de la base de données open source MySQL.
Mais rien n'est simple. Il est probable que l'acquisition de Sun par Oracle passe par une intégration indigeste pour les collaborateurs, les partenaires et les clients des deux sociétés. Force est de constater, cependant, qu'Oracle a su 'digérer' de très nombreux rachats, dont ceux de PeopleSoft, Siebel et Hyperion. Par ailleurs, en un an, l'éditeur américain, concurrent de SAP dans le progiciel, a finalisé sa 10ème acquisition ! Innover, à quoi bon, lorsque l'on a les moyens d'ajouter des briques spécialisées à son offre généraliste par le biais de rachats ?