A l'heure des suppressions de postes chez Sun, Jonathan Schwartz, pdg de l'entreprise, déclare que le rachat par Oracle n'est pas la fin de l'aventure. « L'acquisition ne change pas le monde, ce sont les gens (...) La plus grande priorité (d'Oracle) consiste à créer un environnement favorable dans lequel nos esprits les plus brillants pourront continuer à inventer et à se projeter dans le futur », a affirmé Schwartz dans un e-mail transmis lundi à ses troupes.
Oracle, spécialiste de l'informatique de gestion, des bases de données aux progiciels, a récemment annoncé acquérir Sun, quatrième vendeur mondial de serveurs, pour 7,4 milliards de dollars. L'opération devrait contribuer à hauteur de 1,5 milliard de dollars aux bénéfices d'Oracle dès la première année d'intégration. Pour y parvenir, l'éditeur américain pourrait être amené à supprimer entre 5.500 et 10.000 postes chez Sun, d'après une estimation du cabinet Sanford C. Bernstein & Co.
Considérée dans les années 1990 comme une des plus belles références de la scène informatique mondiale, sous la direction de son co-fondateur, Scott McNealy, la société californienne n'a plus les moyens de ses ambitions. Fin 2008, le groupe Sun Microsystems s'est lui-même engagé dans un plan de restructuration visant à supprimer 18% de son effectif total (33.000 personnes). Sur les 6000 collaborateurs concernés, 1.500 ont déjà été remerciés.