Oracle n'échappe pas à la crise. L'éditeur américain de progiciels et spécialiste des bases de données s'apprêterait à supprimer 1000 postes en Europe, dont 250 en France, rapporte l'AFP en référence à des sources syndicales.
Cette information aurait été communiquée en début de semaine aux CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT et FO, lors de comités d'entreprise. Oracle gère en Europe un effectif d'environ 17.000 collaborateurs , dont 1.600 en France. Les syndicats estiment les coupes sombres annoncées injustifiées « au regard de la santé financière d'Oracle. »
Pourtant, la multinationale concurrente du groupe allemand SAP a vu son bénéfice net reculer de 7,6% sur un an à 1,9 milliard de dollars au 4ème trimestre de son exercice fiscal 2009. Quant à ses revenus, ils ont baissé de 5% à 6,9 milliards de dollars. Il est vrai, cependant, qu'ils auraient augmenté de 4% si le taux de change était resté constant...
D'autres éléments peuvent expliquer la décision d'Oracle, parmi lesquels la finalisation du rachat pour 7,4 milliards de dollars de Sun Microsystems, 4ème vendeur mondial de serveurs également actif dans l'écosystème open source et les systèmes Unix. Une telle acquisition passe inévitablement par des réductions d'effectifs pour éviter les doublons. Oracle a déjà pratiqué ainsi après les rachats de PeopleSoft, Siebel ou encore Hyperion. En janvier, Oracle aurait d'ores et déjà supprimé 500 postes sur le continent nord-américain, d'après le Wall Street Journal.
La direction d'Oracle n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet.