Il fallait s'en douter : les réseaux sociaux sont au cœur des stratégies d'entreprise. La société SAS lance, en Asie, sa solution SAS Social Network Analysis. Un outil qui est censé permettre à ses clients locaux de mieux comprendre les interactions entre leurs données et les internautes. Un moyen de lutter contre la fraude et de déceler des tendances de fond.
Outre les problématiques de phishing ou de fraudes en tout genre, « les commentaires négatifs, qui se propagent rapidement à travers le Web, sont à l'origine de pertes de marchés et d'une détérioration des marques, écrit Pat Romanski, le 5 août 2009, dans le Web2.0journal.com. De même que l'adoption rapide des médias sociaux a fourni au public des plateformes d'expression qui génèrent une énorme masse d'avis, bon ou mauvais, de consomma(c)teurs ».
Selon David Hughes, le vice président de SAS en Asie Pacifique, « les sites Web, courriels, puces RFID, réseaux, vidéos YouTube, et processeurs industriels, ainsi que d'autres sources, ont généré près de 500 milliards de gigabytes de données en 2008 ». Et « avec l'accélération de cette prolifération, écrit Pat Romanski, les entreprises vont devoir mettre en place des stratégies afin de tirer avantage de cette manne. Ces données sont un trésor d'information sur comment les consommateurs agissent, interagissent et s'influencent mutuellement », poursuit-elle.
Les solutions SAS, sous couvert de lutte contre la fraude, permettent donc d'aller plus loin dans l'analyse des réseaux (internes ou externes, physiques ou non). De tels services, comme ceux de Coheris, SPSS ou encore la solution de « reality mining » du MIT, existent depuis longtemps. Mais SAS revendique ouvertement la capacité de sa solution « spéciale réseaux » à retrouver les adresses échangées, les numéros de téléphone, des informations sur les employés, les comptes ou d'autres données transactionnelles. Reste à savoir jusqu'à où la société s'autorise à aller et surtout si sa solution est à la hauteur des exigences de certains de ses clients (compagnies d'assurance, gouvernements...)